Les Comores brûlent, Azali Assoumani s’occupe de cul
Il prend une deuxième femme et nomme les gens de son village
Par ARM
Les Comoriens ne le savent pas encore. Pourtant, il s’agit de la réalité, une réalité bien triste. En se réunissant le mercredi de chaque semaine, le conseil des ministres ne traite pas des affaires de l’État, mais des problèmes de la famille d’Azali Assoumani, une «famille» très bien représentée sur la table du conseil des ministres:
- la maîtresse qui a quitté son statut d’«épouse morganatique» sans statut matrimonial puisque, ce qu’elle perd sur le plan marital, elle le compense par ce qu’elle gagne sur le plan gouvernemental,
- le gigolo tellement consentant qu’il a accepté qu’Azali Assoumani lui refile sa maîtresse, la maman du bébé non déclaré,
- et le beau-frère Djaffar Saïd Ahmed Hassani, Vice-président pour la Grande-Comore et ministre de l’Économie, du Plan, de l’Énergie, de l’Industrie, de l’Artisanat, du Tourisme, des Investissements, du Secteur Privé et des Affaires foncières (merci, beau-frère). Car, Azali Assoumani vient de procéder à un solde de tout compte, en devenant bigame et en prenant pour deuxième épouse officielle la sœur de son Vice-président Djaffar Saïd Ahmed Hassani (Photo). Cela étant, en allant mendier en Arabie Saoudite, Azali Assoumani devait confier l’intérim à un de ses Vice-présidents, et en jetant son dévolu sur Djaffar Saïd Ahmed Hassani, ce n’est pas au Vice-président qu’il confie les rênes du pays, mais au beau-frère. Il ramène tout au cul. Tout. Absolument tout.
En même temps, il a choisi comme deuxième registre de sa «gouvernance», son village de Mitsoudjé, où il n’est même pas considéré comme un enfant du village. Une affaire très édifiante au regard de l’inextricable sociologie des Comores. En effet, Azali Assoumani n’est pas du tout considéré comme un enfant de Mitsoudjé parce que c’est le village de son père et non celle de sa mère, qui est de Mboudé Yadjou dans le Bambao. Et si dans toute la région du Hambou, il n’avait été élu qu’à Mitsoudjé (au nom du papa) et à Salimani, c’est parce qu’on considère qu’il vient de chez sa maman, de Bouéni-Bambao, donc. Pourtant, le polygame Azali Assoumani développe un complexe envers Mitsoudjé, village au sein duquel il a procédé à d’importantes nominations «alimentaires», ayant toutes une profonde signification clanique et familiale:
- Fouad Goulam, un ancien étudiant en sociologie, qui ne connaît rien en matière de gouvernance, d’économie et de développement, est nommé à la tête du Commissariat général au Plan, l’administration de rattachement de la première épouse officielle du chef de la junte militaro-civile,
- son cousin Kamaldine Souef («Cousin-m’a-dit») à la Direction générale des Douanes, alors qu’il n’a jamais fait la moindre preuve de compétence et de probité,
- et son neveu plus que controversé et corrompu Hamadi Idarousse («Tonton-m’a-dit») au secrétariat général du gouvernement.
La famille après le cul. Et comme l’a dit cet observateur de la vie politique nationale, «Azali Assoumani ramène tout au cul». Or, pendant qu’il ne s’occupe que de cul, les Comores brûlent. Tous les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge, et on ne voit pas comment sont ancien fugitif international Hamada Madi Boléro va l’aider à sauver les Comores.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 29 juin 2016.