Le «lèche-bottiste» Al-Watwan dit Al-Wawa, discrédité
Il a atteint le plus bas niveau de la servilité obséquieuse
Par ARM
Ceux qui ont affublé le journal gouvernemental Al-Watwan du lugubre surnom Al-Wawa savent ce qu’ils font. Et ont raison. En effet, à l’heure qu’il est, et depuis la période électorale de l’année 2016, le journal Al-Wawa a tout fait pour mériter son surnom parce que le terme «Al-Wawa» signifie en comorien «celui qui démange» ou «celui qui pique». Et, pour piquer et démanger, Al-Wawa pique et démange. Mais, pas pour rien, puisque des nominations officieuses vont être confirmées et de devenir officielles, et c’est toujours ça de pris. En octobre 2015, ce journaliste d’Al-Wawa disait: «L’indépendance de notre ligne éditoriale au regard de l’État s’explique par le fait que nous considérons qu’Al-Watwan est un journal étatique et non un journal gouvernemental. Nous n’avons donc pas de consignes à recevoir du gouvernement». Belle trouvaille sémantique, qui ne nous dit pas pourtant qui, en dehors du gouvernement, incarne l’État, et pourquoi «l’indépendance de la ligne éditoriale» d’hier s’est transformée en «lèche-bottisme» aujourd’hui. Et comme Dieu est le plus grand, le terme «lèche-bottiste» a été utilisé par Kiki contre Azali Assoumani, quand ce dernier s’était transformé bonniche servile et obséquieuse lors du «mariage d’État» qui avait eu lieu à Fomboni, en février 2014, se faisant agresser gravement par une vache à Mohéli.
Cela étant, quand on lit les insanités et autres élucubrations pathétiques d’Al-Wawa et quand on les confronte à la réalité, on ne peut qu’être scandalisé. Pour nous en rendre, faisons une petite lecture de certains articles de la fameuse feuille de chou: «Dans un arrêté en date du 14 juin, le ministre de la Justice, Fahmi Saïd Ibrahim suspend Aliamani Ali Abdallah de ses fonctions de magistrat et juge au tribunal de première instance de Moroni. Dans une conférence de presse à Moroni, le patron de l’hôtel Retaj l’avait accusé d’avoir fait irruption dans son établissement et importuné l’un de ses clients. Pour le ministre, ces faits relatés dans la presse nationale sont graves et “pour la sérénité de l’institution, il était normal de le suspendreˮ. Avocat de profession, il dit respecter la présomption d’innocence. “Il est présumé innocent et je respecte cette présomption d’innocence. Mais, il était de mon droit, après des révélations aussi graves, de prendre cette décision. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je l’ai fait, mais les accusations sont extrêmement graves. Le juge aura à se défendre naturellement et nous nous soumettrons à la décision qui sera rendue par le Conseil de la magistrature, qui sera saisi incessammentˮ, a déclaré le ministre». Oui, Monsieur de Dieu, nous avons entendu, mais avons-nous le droit de continuer notre lecture avant de répondre à tout ça?
Nous continuons donc cette belle et enrichissante lecture: «Pèlerinage 2016: les agences de voyage exclues de la commission chargée du Hedj. “Nous ne voulons pas exclure les agences; elles ont un rôle à jouer, mais il faut qu’elles reconnaissent qu’aller à La Mecque n’est pas un voyage comme les autres. C’est l’accomplissement du 5ème pilier de l’Islam, c’est un voyage d’utilité publique et d’obligation religieuse. L’État a une obligation dans ce contexte précis, de créer les conditions pour que l’accomplissement du pèlerinage se fasse dans les meilleures conditionsˮ, a déclaré le ministre des Affaires islamiques. Le président de la République a signé le 14 juin dernier un décret n°16-103 portant modification de certaines dispositions du décret n°16-039 du 22 février 2016 relatif à la “création, composition, missions, organisations et fonctionnement d’une commission chargée du Hedj et de la Umra en Union des Comoresˮ. En son premier article, le décret remplace le représentant des agences de voyages par celui du Muftorat. Le deuxième article abroge le 1er tiret de l’article 7 du décret 16-039 qui stipulait que “nul ne peut être nommé membre de la commission s’il n’est, à l’exception du représentant des agences de voyages, pas fonctionnaire de l’administrationˮ. Pour le ministre des Affaires islamiques, “les pèlerins sont des invités de Dieu et pas question que certains se fassent de l’argent sur leur dosˮ».
Quel grandissime ministre des Affaires divines, des Prophètes et de l’Islam, représentant de Dieu sur Terre! Quelle grandeur d’âme de la part d’un ministre tellement brillant qu’il découvre et déclare en public qu’avant lui, personne aux Comores ne connaissait la signification du pèlerinage en Arabie Saoudite. Pourtant, il faudra rappeler certaines choses qu’Al-Wawa et le grandissime ministre des Affaires divines, des Prophètes et de l’Islam, représentant de Dieu sur Terre ne disent pas. C’est la première fois dans l’Histoire de l’humanité qu’il y a un ministre divin, prophétique et de Droit divin, et Dieu a gratifié les Comores de l’honneur de faire naître ce bijou sur leurs terres. Dieu soit loué.
Alors, dans l’affaire, ce qu’Al-Wawa ne dit pas, c’est le lien incestueux entre le clan d’Azali Assoumani et toutes ces affaires nauséabondes. Pour l’affaire du magistrat supposé corrompu (comme si à Moroni, on en connaît un qui ne l’est pas) et limogé maladroitement par le ministre divin par invocation inacceptable de la présomption d’innocence, qu’il ne maîtrise pas, le plaignant M. Asim, ancien ministre indo-malgache, n’est autre que l’ancien gérant de l’hôtel Le Moroni (ou Retaj), avec la famille toujours en place de Mohamed El-Amine Soeuf, cousin et ancien ministre des Affaires étrangères d’Azali Assoumani, qu’on a «vu» «voter» en 2016 à Mitsoudjé, alors qu’il était à l’étranger pour une «mission» sur le Darfour. Et, évidemment, ce fut un pur hasard si durant toute la campagne électorale de 2016, le quartier général officieux d’Azali Assoumani était dans cet hôtel!
Dans l’affaire du pèlerinage, on modifie un décret pour enlever le représentant des professionnels par celui du Mufti, ami personnel d’Azali Assoumani (tous deux sur la photo), ayant poussé la complaisance démagogique et criminelle jusqu’à conférer à un kleptocrate assassin et corrompu le titre d’Imam Al-Ghazali, nom d’une sommité historiquement et mondialement connue de la pensée islamique. Entre «Justice» et «Islamiques», il y a «les affaires», comme le nom du ministère l’indique! Bon courage à Monsieur le ministre de Dieu, qui s’occupe du menu fretin avec célérité, pour le bon plaisir du prince, avec les copains et les coquins. Mais, on attend toujours qu’il ose aller mettre son nez dans les affaires nauséabondes placées sous la chape de plomb de Nourdine Abodo, le serpent à lunettes, éternel mercenaire «juridique» de la Présidence de la «Ripoux-blique».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 18 juin 2016.