Le «Comité Maoré» va «libérer» Mayotte par les armes
Les «bons et vrais Comoriens» ont péroré et glosé de nouveau
Par ARM
Tout le monde connaît le truculent et sémillant ancien Député Abdallah Saïd Sarouma dit Baguiri, dit Gris-gris, dit Chabouhane. Un jour, alors qu’il séjournait en France, et alors que la voiture dans laquelle il voyageait était coincée dans des flots de voitures qui roulaient très difficilement sur l’autoroute, il demanda aux personnes présentes: «Et si, d’un seul coup, toutes les voitures qui existent en France quittaient les parkings et les garages et se mettaient à rouler sur toutes les routes du pays, que se passerait-il?». La réponse à sa question avait tenu en un seul mot de la part de l’un de ses accompagnateurs: «Impossible!». Il avait alors lancé son fameux «cela n’est pas au-dessus du pouvoir de Dieu». Alors, en partant de l’idée selon laquelle «rien n’est au-dessus du pouvoir de Dieu» et que si Dieu veut, tout peut arriver quand Il veut, et comme Il veut, imaginons et imaginons seulement la chose suivante: dans l’après-midi d’un jeudi, la vieille et acariâtre fille de Hamramba, ci-devant l’Assemblée de l’Union des Comores, vote une belle loi pour interdire l’hypocrisie, la duplicité et le double langage sur la scène politique comorienne. Le lendemain, à la même heure, tous les partis politiques du pays ainsi toutes que les grandes figures politiques indépendantes du pays, dans une belle unanimité nationale, font une belle déclaration consensuelle pour dire qu’ils allaient respecter cette loi de manière sacerdotale, et le confirment par écrit. Question: qu’est-ce qui se passerait alors si cela se réalisait? On ne verrait plus personne sur la scène politique nationale comorienne. Et la première organisation à disparaître serait inéluctablement le très menteur et prétendu «Comité Maoré», la somme de toutes les hypocrisies politiques du pays.
Voilà un groupuscule haineux et aigri tellement englué dans les mensonges et la démagogie qu’il s’est mis à croire à ses propres mensonges. À Moroni, quand on passe devant son fameux panneau portant la pathétique mention «Mayotte est comorienne et le restera à jamais», on soupire et on rit. Le prétendu «Comité Maoré» est un rassemblement d’aigris haineux ne charriant que des bêtises et de la détestation à l’état brut, et ne proposant jamais une idée constructive. Et, le 11 novembre de chaque année, anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU en 1975, les animateurs de cette organisation scélérate salivent dans un réflexe pavlovien à l’idée de nouveaux mensonges haineux à débiter à la face des Comoriens.
Et, de nouveau, ce mercredi 11 novembre 2015, les haineux et aigris du prétendu «Comité Maoré» ont sévi de la pire des manières, et si on suit très bien le discours des hurluberlus de chose, et si on sait lire entre les lignes, ces gens fanatisés à coups de discours haineux et de slogans pompeux ont décidé de passer à l’étape supérieure du mensonge en politique, celle de la fin des discours et du début de la «libération» de Mayotte par les armes, puisque «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Et, lors de la commémoration du 40ème anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU, les pires mensonges ont succédé aux pires mensonges. La commémoration a eu lieu dans les locaux de l’Assemblée de l’Union des Comores, et on a entendu Youssouf Moussa, membre du groupuscule haineux, lancer imprudemment un «On a assez parlé, place maintenant aux actes. Tout Comorien doit se demander ce qu’il doit faire pour la libération de Mayotte». Là, on touche le cœur palpitant du prétendu «Comité Maoré»: le rejet et le refus de toute forme de dialogue au sujet de Mayotte. Pour ces gens au cœur broyé par la haine et à l’âme noyée dans la détestation, la pire des choses à voir sur Terre, c’est de voir des Français et des Comoriens assis sur la même table pour parler de l’avenir juridique, institutionnel et politique de Mayotte, l’abomination suprême et absolue à leurs yeux. Naturellement, la parole «On a assez parlé, place maintenant aux actes» signifie que le prétendu «Comité Maoré» va mener des «actes» destinés à «libérer» Mayotte.
Mais, peut-on «libérer» un territoire qui n’est pas occupé? Non! Est-ce que Mayotte est une île occupée? Non! Mayotte n’est pas une île occupée parce que la présence française sur cette île est voulue par la population. Il n’y a pas d’Armée d’occupation coloniale française à Mayotte. Il n’y a pas de mouvement de libération nationale à Mayotte, et les Mahorais ont voté presque à 100% pour la départementalisation de leur île. Et quand le prétendu «Comité Maoré» veut mettre fin à la parole pour privilégier les «actes», cela signifie que lesdits «actes» doivent se traduire par une opération militaire d’envergure par laquelle Youssouf Moussa et ses chefs Mohamed Idriss Chanfi et Maître Ali Abdou El-Aniou vont débarquer seuls à Mayotte avec des armes de destruction massive pour y chasser toute présence française et devenir les nouveaux maîtres de l’île à coups de canons et de tirs à balles réelles. Comme toujours en politique comorienne, certains ne répugnent à entrer en contradiction avec eux-mêmes, et Youssouf Moussa, qui parlait d’«actes» à la place des «paroles», revient sur l’utilité de la «parole», en signalant crânement et pompeusement qu’«on est faibles en termes de relations; on doit renforcer notre action diplomatique dans la région, dans le continent et dans le monde entier. Il faut frapper à toutes les portes pour dénouer cette crise». Youssouf Moussa aurait été conséquent avec lui-même s’il avait été capable de dire aux Comoriens si «frapper à toutes les portes» signifie également à celles de Mayotte et de la France parce que, en toute logique, tant que les acteurs politiques comoriens ne reconnaissent pas la nécessité de «frapper» aux portes de Mayotte avant celles de la France, on continuera à débiter des bêtises sur bêtises sans espérer un jour voir Mayotte se trouver sous le giron comorien. Dialoguer n’a jamais été un tort, bien au contraire.
Or, Ali Abdou El-Aniou, le Président du prétendu «Comité Maoré», est l’un des hommes les plus intransigeants et les plus méprisants des Comores. Il faut l’entendre traiter de «collabos» ceux des Comoriens qui négocient avec la France au sujet de Mayotte pour comprendre jusqu’à quel point cet homme est aigri et ferait un politicien catastrophique le jour improbable où on lui demanderait de diriger la diplomatie comorienne pour trouver une solution à l’épineux dossier de Mayotte.
Se considérant comme «le plus authentique, le plus pur et le meilleur des Comoriens», Ali Abdou El-Aniou en rajoute et sucre les fraises, en accusant les Comores entières et surtout le gouvernement de «manque d’engagement», fustigeant et stigmatisant hypocritement «une indépendance bafouée et mutilée par la France avec l’annexion, la départementalisation et la rupéisation de l’île comorienne de Mayotte». Et comme s’il n’avait pas assez débité de fadaises, le voilà en appelant à la jeunesse comorienne pour l’aider à «la libération de Mayotte». Comme il trouve que tous les gouvernants comoriens et comme il estime que tous les autres Comoriens sont trop tièdes sur la question de Mayotte et qu’il en est le meilleur défenseur, la solution qu’il préconise est probablement celle qui passe par le recours aux armes de destruction massive, comme il considère que toute personne qui dialogue avec la France est un «collabo». Le problème avec ces aigris du prétendu «Comité Maoré», c’est qu’ils n’ont jamais été capables d’expliquer aux Comoriens comment ils vont «libérer» Mayotte et dire aux Mahorais, les «pires collabos» à leurs yeux, de quitter «leur» île de Mayotte, avant d’aller se réfugier ailleurs.
Donc, s’il était normal de célébrer le 40ème anniversaire de l’indépendance des Comores et le 40ème anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU, on se demandera toujours pourquoi les autorités comoriennes se croient-elles vraiment obligées d’associer des aigris irresponsables qui ne proposent jamais la moindre idée à des festivités d’une telle importance. Il n’est pas normal qu’une petite fraction extrémiste s’approprie une journée nationale pour éructer sa petite haine envers le monde entier pour une cause qu’elle dessert avec autant de maladresse et de hargne. Au sein de la communauté nationale comme au sein de la communauté internationale, c’est le dialogue qui permet à tout le monde de vivre sur le même espace et non les incantations haineuses. Or, les chantres du prétendu «Comité Maoré» font tout pour l’ignorer. Bon courage, Messieurs.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 15 novembre 2015.
One Comment
Al-basha
novembre 18, 2015 at 6:41En geopolitique si on discute il faut tenir compte au bout d’un moment des raports de force, quand le fort “negocie” avec le faible il impose ses volontes au faible, et au bout de moment tu devrais le comprendre depuis plus de 15 ans qui a de negociations on se renconte que la france fait cequ elle veut. c est TOUT.