Jean-Marc Heintz, nouveau colonisateur des Comores
Azali Assoumani, le nouvel Adrian Tsouly, lui lèche le cul
Par ARM
Jusqu’en 2014, voyager aux Comores relevait d’un parcours du combattant. Il était plus facile pour un Mohélien vivant en France de faire le trajet Paris-Hahaya (12 à 14 heures non-stop) que celui entre la Grande-Comore et Mohéli (25 minutes). Dès lors, les Mohéliens vivant en France préféraient passer par Mayotte, regagner Mohéli même par boutre ou vedette, voire en embarcations de fortune, celles empruntées par les clandestins, mais en chemin inverse. Au cours de cette traversée, une Mohélienne avait failli mourir, après avoir vomi même ses tripes. Puis, vinrent les compagnies aériennes AB Aviation et Inter-Îles. Il faut être d’une mauvaise foi à brûler en enfer pour l’éternité pour ne pas reconnaître que la valeur ajoutée de ces deux compagnies aériennes est réelle et considérable. Ces deux compagnies rendent des services énormes aux Comoriens et à leurs invités. Personnellement, après un exil volontaire de vingt-trois ans, j’arrivais aux Comores le 17 octobre 2015 à bord d’un avion d’AB Aviation, en provenance de Dar-Es-Salam. Le 20 octobre 2015, j’arrivais à Mohéli, toujours à bord d’un avion d’AB Aviation. En décembre 2015, un avion d’Inter-Îles me fera voyager entre la Grande-Comore et Mohéli.
Qui a dit qu’AB Aviation et Inter-Îles étaient à l’abri de perturbations alors qu’une grave crise structurelle secoue le secteur de l’aviation et a poussé à la faillite de grandes compagnies parmi les plus prestigieuses (TWA, Air Afrique, Sabena, Panam, UTA, Varig, Olympic, etc.)? Personne de sérieux. Jean-Marc Heintz lui-même n’a pas pu sauver sa propre compagnie aérienne de la faillite. Aux Comores. Or, ce même Jean-Marc Heintz a été nommé Directeur générale de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACM). Un incompétent qui n’a pas pu sauver sa propre compagnie aérienne veut tuer ces compagnies qui désenclavent les Comores dans leurs frontières mais également au regard de certains pays comme la Tanzanie et Madagascar. La complaisance démagogique du «concubinocrate» Azali Assoumani l’a fait nommer à un poste où il se comporte en colonisateur dictateur. Ce colon nargue toutes les Comores uniquement pour pousser à la faillite AB Aviation, et passe son temps à insulter les Comoriens dans leur propre pays. Seul le «saigneur» Azali Assoumani peut lui demander de se calmer, et il ne le fait pas. Allez savoir pourquoi…
Aujourd’hui, en plein XXIème siècle, les Comores replongèrent au XIXème siècle, quand des roitelets nègres accordaient aux colons tout ce qu’ils voulaient. Aujourd’hui, l’usurpateur Azali Assoumani se comporte exactement comme l’usurpateur Adrian Mtsouly au XIXème siècle, quand il avait «vendu» Mayotte pour quelques piastres. Pour rappel, au XIXème siècle, «un sultan en difficultés demande l’aide d’une puissance étrangère; il en vient à concéder (aux pouvoirs réguliers ou à des aventuriers) des terres qui ne lui appartiennent pas»: Hervé Chagnoux et Ali Haribou: Les Comores, PUF, Collection «Que sais-je?» n°1824, 2ème édition, Paris, 1990, p. 22.
Le putschiste Azali Assoumani est dans le même cas de figure. Il est devenu le nouvel Adrian Tsouly, le bradeur de celui qui ne lui appartient pas. Le «lèche-bottisme» du lèche-cul Azali Assoumani devant le colon Jean-Marc Heintz ravive de douloureux souvenirs chez tous les Comoriens, qui sont obligés de penser aux accords signés par les différentes îles de l’Archipel des Comores et les colons étrangers dans la naïveté la plus inacceptable, les roitelets de villages comoriens allant jusqu’à céder plus de 80% de leurs terres à ces derniers. C’est ainsi qu’aux termes de l’article 1er de l’accord conclu le 14 février 1865 par la Reine Djoumbé Fatima de Mohéli et l’affairiste français Joseph Lambert, la première «concède à Joseph Lambert pour une durée de soixante ans toutes les terres qu’il voudra prendre pour mettre en valeur l’île de Mohéli»! Les Sultans de Grande-Comore et Anjouan firent pareil.
S’agissant de la Grande-Comore, Léon Humblot a bien inspiré Jean-Marc Heintz. Selon Djoumoi Ali Mmadi, «le domaine de la Société s’étend sur une superficie estimée à plus de 100.000 hectares. Le traité du 5 novembre 1885 a accordé à Léon Humblot le droit d’exploiter toutes les terres qu’il voudrait mettre en culture. Il en a profité pour priver des nombreux Grands-Comoriens de leurs terrains. Il a aussi abusé da la coutume locale suivant laquelle les propriétés n’étaient point enregistrées, reposant sur le témoignage»: Djoumoi Ali Madi: Léon Humblot. Le grand seigneur à la Grande-Comore, L’Harmattan, Paris, 2016, p. 40.
Puis, arrivèrent les «traités» dictés aux sultans des différentes îles Comores et qui comportent les clauses les plus ahurissantes: «Son Altesse assistée de son Conseil des Ministres déclare placer l’île d’Anjouan sous la protection de la France» («traité» conclu le 21 avril 1886 par le sultan Abdallah Ben Sultan Salim d’Anjouan et Gerville-Reache, commandant français de Mayotte); «Son Altesse s’engage à ne donner son pays, ou à ne le mettre sous aucun autre protectorat que celui de la France» («traité» conclu le 5 novembre 1885 par le sultan Saïd Ali Ben Saïd Omar de Grande-Comore et le Français Léon Humblot).
Jean-Marc Heintz est la réincarnation de tous les colons qui, à force de bafouer la personnalité, l’honneur et le prestige des Comores, ont ruiné le pays. Cet homme qui n’a pas été capable de sauver sa propre entreprise et qui nargue tout un État transformé en «Républiquette» bananière de pacotille fait tellement chier les Comoriens que l’Assemblée de l’Union des Comores a décidé de voter contre lui une «motion de défiance» comme s’il était un gouvernement alors qu’il est supérieur au gouvernement qu’il a mis à genoux. Pendant ce temps, l’homme qui l’a nommé et qui lui attribue un salaire de «Vice-président» le laisse faire avec une indifférence criminelle. Ce qui est en cause ici ce n’est pas son statut d’étranger, mais son manque d’éducation envers tous les Comoriens, sur qui il crache et vomit parce qu’ils sont de simples Nègres aux Comores de Papa.
Les Comoriens sont indignés. Ils n’ont jamais été racistes. Lors de la période coloniale, le Député de Mohéli s’appelait Alexandre Legrand, d’origine française. Il était un Mohélien de cœur et était sincère et respectueux envers les Comoriens. Sur les autres îles, d’autres Français d’origine avaient le même respect et amour envers les Comoriens. Ils se retournent aujourd’hui dans leurs tombes, doublement morts en voyant un petit colon piétiner tout un pays.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 28 mars 2017.