Hamada Madi Boléro a sa propre Constitution des Comores
À lui seul, il met fin au mandat des Vice-présidents qu’il déteste
Par ARM
Hamada Madi Boléro a quitté les Comores. Ses détracteurs et ses ennemis, nombreux, disent beaucoup de choses à ce sujet, certains n’hésitant pas à parler de «fuite», d’autres pérorant sur un voyage en France et à Maurice, au siège de la Commission de l’océan Indien (COI), où il ira trôner à partir de juillet 2016, pour faire avaler l’indigeste et impossible «élection» de son ami-ennemi Azali Assoumani. Toujours est-il qu’avant de quitter les Comores, il a eu largement le temps de faire des siennes puisqu’il a bien jonglé et fait des contorsions pour faire signer au Président de la République un décret mettant fin au mandat des Vice-présidents Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane, qu’il déteste et ne veut même pas qu’on prononce leur nom en sa présence. En réalité, à partir du moment où les deux Vice-présidents ne sont pas en campagne électorale, ils sont fondés en Droit positif comorien à reprendre leurs fonctions gouvernementales dans leurs ministères respectifs, dans l’attente du dénouement heureux de la crise politique dans laquelle les Mohéliens de Beït-Salam ont plongé le pays, en obligeant la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) à proclamer des résultats partiels et provisoires, contre l’avis de la Cour constitutionnelle, du ministère de l’Intérieur et de la communauté internationale.
Ne perdons pas de vue le fait que le mandat des Vice-présidents finit en même temps que celui du Président de la République puisqu’ils sont élus sur le même bulletin de vote. Alors, les Comoriens voudraient bien savoir par quel «génie juridique» les Mohéliens de Beït-Salam ont poussé le bouchon aussi loin jusqu’à rédiger leur propre Constitution. Oui, les Mohéliens de Beït-Salam viennent de rédiger leur propre Constitution des Comores. Pourquoi l’ont-ils fait? Personne ne se pose la question parce qu’on en connaît la cause: faire passer de force l’ami-ennemi Azali Assoumani, le danseur de bumping de rue, créer un climat psycho-politique destiné à faire croire à la victoire «définitive» de ce dernier, sur la base d’une fraude massive et vulgaire, mais aussi créer un climat de psychose du genre «Azali Assoumani a fraudé, mais comme il peut user de violence en cas d’invalidation de sa pseudo-élection, il va provoquer une guerre civile qui finira en bain de sang». Ces gens-là veulent plonger les Comores dans la peur. Cependant, le Droit positif comorien a prévu des sanctions à l’égard des fraudeurs et des vandales qui perturbent le bon déroulement des opérations électorales.
Pendant ce temps, les Comoriens se posent une question lancinante: comment Hamada Madi Boléro est-il devenu partie prenante d’une grosse magouille politicienne matérialisée par l’alliance politicienne entre le danseur de bumping Azali Assoumani et le marchand de rêves insensés Ahmed Sambi, tout en feignant d’oublier que ce dernier et son ancien candidat sont ses pires ennemis? N’est-ce pas la nomination de Hamada Madi Boléro à la fonction de Directeur de Cabinet du Président chargé de la Défense, le 11 novembre 2012, qui a été l’élément déclencheur de la rupture entre le Président Ikililou Dhoinine et le marchand de rêves insensés Ahmed Sambi? Comment donc peut-on être poussé par la haine envers les autres au point d’oublier la haine des ennemis envers soi-même? Hamada Madi Boléro aura le temps et l’opportunité de l’expliquer aux Comoriens, qui attendent ses doctes explications.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 25 avril 2016.