Djaé Ahamada Chanfi est noyé dans ses propres condoléances
Son limogeage du «gouvernement», objet de moqueries et lazzis
Par ARM
Le 6 octobre 1981, le Président Anouar El Sadate d’Égypte est mort par balles tirées par ses propres soldats, en public, en direct de la télévision. Son Vice-président Mohamed Hosni Moubarak lui succéda immédiatement. Interrogé sur cette succession, le célébrissime prédicateur Cheikh Abdul Hamid Kishk (1933-1996) avait eu ce mot de mépris et de malédiction: «Le chien est mort, le porc lui succède».
Depuis le lundi 1er juillet 2024, les Comoriens commentent avec mépris et dégoût le énième remaniement ministériel opéré par le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, sans améliorer les conditions de vie des Comoriens. Votre site préféré a reçu des dizaines de messages ne parlant que du limogeage du méprisable et méprisé, haïssable et haï, misérable, et abject Djaé Ahamada Chanfi dit Mna Djaé, «Djaé le Minus», «Le Petit Djaé», l’ancien berger. Certains lecteurs lui présentent carrément des condoléances pour… sa propre mort. Très original. Les messages de mépris et de dégoût le concernant sont légion. Il les mérite, le bougre, incapable de s’exprimer convenablement en français, lui l’inventeur de «ses» diplômes imaginaires, qui prétend avoir été «Professeur des Universités en France». Pouah! Donc, il est Docteur? En quoi, s’il-vous-plaît? Et dans quelle Université a-t-il obtenu ses Doctorats? Qu’il le dise aux masses populaires pour que la chose soit claire dans les esprits!
Pour sa part, ce jeune Mohélien aimant sincèrement son île – et il est félicité par qui de droit – s’est intéressé aux «ministres» prétendument nommés au nom de Mohéli, et ce pour en tirer l’ahurissante conclusion selon laquelle aucun d’entre eux n’est natif de Mohéli. C’est une très bonne chose parce que, de la sorte, le nom de Mohéli ne sera pas sali par une nomination bidon. De toute manière, ces gens-là ne représentent qu’eux-mêmes, et leur nomination dans le déshonneur renvoie à un célèbre verset par lequel Dieu dit dans Son Noble et Saint Coran:
«Quand les rois pénètrent dans une cité, ils la saccagent et font de ses plus nobles habitants les plus misérables des hommes. C’est ainsi qu’ils agissent» (XXVIII, Les Fourmis, 34).
Les Comores continuent leur inexorable descente aux enfers. Les remaniements du gouvernement se succèdent à un rythme infernal, mais rien ne change en bien. Engoncé dans sa vile médiocrité renforcée par son mépris profond envers le monde entier, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est incapable de comprendre qu’il a détruit entièrement les Comores et qu’il accentue cette destruction chaque jour. Il faut un niveau d’instruction pour pouvoir dire et admettre: «J’ai tort. Ce n’est pas bien, ce que je fais. Je dois changer».
Nous voici dans un schéma complètement différent. Au Maroc, des officiers félons des Forces Armées Royales (FAR) avaient essayé de renverser le Roi Hassan II, le 10 juillet 1971 (au Palais royal de Skhirat, au Sud de Rabat, faisant 111 morts) et le 16 août 1972 (le Général Mohamed Oufkir, ministre de la Défense, avait tenté de faire abattre l’avion du Roi Hassan II, de la verticale de Tétouan à celle de l’Aéroport de Rabat-Salé), soit deux tentatives de régicide en une année et un mois.
Le 13 juillet 1971, le Roi Hassan II fit une de ses déclarations les plus intéressantes et les plus profondes, lors d’un entretien qu’il avait accordé à Jean Mauriac de l’Agence France Presse (AFP): «Je ne changerai pas de politique, mais, bien sûr, je vais changer quelque chose dans la façon de gouverner mon pays, à commencer par moi-même. Il est certain que ces événements ne sont pas des événements spontanés. Ils ne sont que la stratification, d’une part, d’un certain nombre de conjonctures, et d’autre part, d’un certain nombre d’erreurs d’appréciation. Dans cette part d’erreurs figurent les miennes. Vous en dire la nature et le volume est à mon avis prématuré, car tout cela nécessite une introspection extrêmement scientifique»: Entretien accordé, à Rabat, à Jean Mauriac, AFP, Paris, 13 juillet 1971, cité par Ignace Dalle: Les trois rois. La monarchie marocaine, de l’indépendance à nos jours, Fayard, Paris, 2004, p. 367.
Qui a entendu un jour le dictateur Assoumani Azali Boinaheri dire «changer quelque chose dans la façon de diriger mon pays», «erreurs d’appréciation», «introspection»? Personne. Tant qu’il continue sa politique dictée par l’ignorance et le mépris, il nommera tous les paltoquets à un poste de ministre, et tant qu’il ne change pas sa «façon de gouverner» et tant qu’il continuera à nommer des roquets incompétents, corrompus et incapables de s’exprimer correctement en français et à dire aux masses populaires le domaine de leurs compétences respectives, du mauvais continuera à naître le pire. Une fois de plus, le tyran Assoumani Azali Boinaheri s’est lourdement trompé sur le profil de ceux qui doivent diriger les Comores, pour leur bien. Il a une excuse: un mauvais dirigeant n’a jamais nommé des bons ministres. Cela nous renvoie, une fois de plus, aux enseignements de l’Islam.
En effet, selon un hadith rapporté par Aïcha, épouse du Prophète, l’Envoyé de Dieu avait dit: «Lorsque Dieu veut le bien d’un prince, il place à ses côtés un ministre intègre qui lui rappelle ses devoirs lorsqu’il les oublie et l’aide à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient. Mais s’Il lui veut du mal, Il place à ses côtés un mauvais ministre, qui ne lui rappelle pas ses devoirs lorsqu’il les oublie et ne l’aide pas à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient»; c’est en partant de ce hadith que le jurisconsulte Abou Mouhiedinne Al-Nawawy en arrive à la conclusion selon laquelle «il faut inciter le sultan, le juge et tous ceux qui détiennent l’autorité à choisir des ministres intègres»: Abou Mouhiedinne Al-Nawawy: Les Jardins de la Piété. Les Sources de la Tradition islamique (Recueil de Hadith), Alif Éditions, Lyon, 1991, p. 191.
Pauvres Comores…
Toute cette médiocrité va encore continuer pendant combien de siècles?
Par ARM
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