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Comme Halima, Ahmed Sambi a retrouvé ses vieilles habitudes

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Comme Halima, Ahmed Sambi a retrouvé ses vieilles habitudes

Désavoué chez lui, il veut cacher son humiliation en truquant de photos

Par ARM

  Le mot de Pierre Péan est de circonstance et s’applique au cas actuel, mais par remplacement de «corruption» par mensonge: «Plus que la peste hier et le sida aujourd’hui, la corruption tue. Pour parler clair, en détournant à leur profit l’argent public, en méprisant, au-delà de toute décence, l’intérêt général, de nombreuses élites du Tiers-Monde doivent être tenues pour responsables, au moins partiellement, de la misère dans laquelle croupissent au moins deux milliards d’êtres humains. Par un enchaînement pervers et souvent mécanique, la corruption est devenue l’un des facteurs essentiels du sous-développement. Traitée généralement à la rubrique “faits diversˮ, elle devrait, dans certains cas, passer à celle des “crimes contre l’humanitéˮ»: Pierre Péan: L’Argent noir. Corruption et sous-développement, Fayard, Paris, 1988, p. 13. Et la dernière vilénie haineuse d’Ahmed Sambi et de l’un de ses «candidats présidentiables» est là pour apprendre aux Comoriens que «plus que la peste hier et le sida aujourd’hui, le mensonge tue. […]. Par un enchaînement pervers et souvent mécanique, le mensonge est devenu l’un des facteurs essentiels du sous-développement. Traité généralement à la rubrique “faits diversˮ, il devrait, dans certains cas, passer à celle des “crimes contre l’humanitéˮ». Et la dernière vilénie d’Ahmed Sambi dont il est question est une affaire minable, misérable et misérabiliste montée de toutes pièces par l’ancien dictateur et le plus haineux et le plus présomptueux de ses roquets, un paltoquet qui se pique de diriger les Comores un jour.

  Une fois de plus, c’est le frère Ahmed Youssouf dit «Alley» qui, le premier, tira la sonnette d’alarme, et cela, dans un cri de colère et de douleur à travers un message d’indignation sorti du plus profond de son être: «Salut, frère. Suite à la photo prise hier ou dimanche à la COP21 montrant le Président Ikililou Dhoinine, Président de l’Union des Comores, et le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le Président palestinien Mahmoud Abbas et suite aux réactions et commentaires de certains compatriotes insultant notre Président, je me dois de réagir et demander le respect envers notre Président. Qu’on aime le Président Ikililou Dhoinine ou pas, les commentaires de certains de nos compatriotes à l’encontre de notre chef d’État sont indignes. C’est toute la nation comorienne qui est insultée car Ikililou Dhoinine est bel et bien notre Président. Il est du devoir du gouvernement comorien et des intellectuels de notre pays de réagir et de s’indigner contre ces insultes dirigées contre la nation comorienne à travers notre Président. C’est un Président élu démocratiquement par un peuple souverain, et on doit le respecter en tant que tel. Je n’approuve pas forcément sa politique, mais quand même c’est le Président de notre pays. En tant que patriote, je m’indigne et je ne suis pas du tout content de ce qui est écrit par ici et là contre notre Président. Les auteurs de ces calomnies haineuses et de ces injures honteuses doivent des excuses à Dieu et à notre patrie. “La patrie ou la mortˮ, disaient les grands révolutionnaires, de Fidel Castro à Thomas Sankara». Pour rappel, Ahmed Youssouf est un soilihiste pur et authentique.

  Que s’est-il passé? Une chose très bête, subalterne et vulgaire. Remontons aux origines de la honte. Dans la ville de Mutsamudu, et comme l’a si bien expliqué le frère Saïd Abdallah dans son article d’utilité pédagogique intitulé «Semaine cauchemardesque pour le Chiite Ahmed Sambi», le peuple est descendu dans la rue pour dire son dégoût envers la personne et les manœuvres crapuleuses d’Ahmed Sambi. Il y avait 5.000 Anjouanais dans les rues de Mutsamudu pour désavouer et humilier Ahmed Sambi à coups de «Ne touche pas à ma tournante» et de «Sambi respecte la Loi. Tournante = Stabilité et paix». Il s’agit d’une grave humiliation infligée à l’ancien dictateur. Au surplus, le lundi 30 novembre 2015, Jakaya Mrisho Kikwete, ancien Président de Tanzanie, a porté l’estocade à Ahmed Sambi en lui transmettant un message de fermeté de l’Union africaine lui disant qu’il ne pourrait pas être candidat à l’élection présidentielle de 2016, une élection réservée aux seuls Grands-Comoriens, conformément à l’article 13 de la Constitution comorienne. Cela fait trop de déconvenues en si peu de temps pour un homme qui ne veut pas comprendre qu’après avoir menti aux Comoriens, après avoir ruiné leur pays, et après avoir tenté d’humilier Mohéli en 2010 et la Grande-Comore en 2015-2016, il est devenu un paria pour les Comoriens, un homme haï, honni, détesté et maudit par eux. Or, il lui fallait cacher sa honte, en détournant l’attention des Comoriens sur le Président Ikililou Dhoinine.

  C’est alors qu’Ahmed Sambi et son «candidat présidentiable» ont truqué une photo pour placer le Président Ikililou Dhoinine devant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le Président palestinien Mahmoud Abbas, pour faire jouer au Président le rôle de l’idiot du village dans une grande conférence internationale. Cela déclencha une tempête de haine injurieuse envers le chef de l’État de la part des crypto-sambistes, les champions de l’injure et de l’insulte. Cette photo est un trucage qui a déclenché une série d’autres trucages du même type sur Internet. Nous avons choisi cette photo montrant le Président Ikililou Dhoinine devant les Présidents Barack Obama et Hugo Chavez, l’ancien chef d’État du Venezuela, pourtant mort le 5 mars 2013. C’est cette photo truquée qui illustrera cet article afin de démontrer qu’avec une souris d’ordinateur, on peut faire beaucoup de choses en superposant des images. Regardez bien cette photo et vous comprendrez tout, Mesdames, Messieurs. Examinez bien cette photo truquée, à un moment où des Comoriens piratent les messageries électroniques de personnalités de leur pays par haine, détestation et jalousie. Comparons le travail magnifique fait sur les réseaux sociaux des autres pays, pendant que ceux des Comoriens sont devenus des réseaux asociaux d’injures et d’insultes. Il y a quelques mois, une photo montrant un Ahmed Sambi nu comme un ver en compagnie d’une femme également nue en train de faire certaines choses circulait sur Internet. Il aurait été possible de diffuser cette photo pendant quelques heures de nuit avant de la retirer pour qu’un huissier de Justice ne puisse la voir et en tirer les conséquences judiciaires qui s’imposaient. Aujourd’hui, il faut qu’Ahmed Sambi réponde à une question: veut-il ce genre de photomontage sur lui? S’il le souhaite, il sera servi. Ce n’est pas une menace, mais un constat.

  En réalité, le vol des images d’autrui, les trucages d’images et les photomontages sont devenus une marque de fabrique pour Ahmed Sambi et ses roquets. On a vu comment Ahmed Sambi et ses hommes mélangent des images de 2006, quand le futur dictateur voulait accéder au pouvoir et attirait les foules en exploitant les défaillances du régime politique d’Azali Assoumani Baba, et des images de la période actuelle, quand l’ancien dictateur doit payer les badauds du Café du Port de Moroni pour qu’ils assistent à ses meetings, pour qu’ils l’acclament en public ou pour qu’ils insultent ses adversaires. Comment ça se fait que dans la même journée, au même moment, on voit un Ahmed Sambi avec une barbe poivre et sel et une «barbe de maïs». De même, début 2014, les Comoriens, scandalisés, ont vu comment Ahmed Sambi, après avoir complètement raté son meeting de Lyon, où il n’avait même pas 30 personnes dans la salle, avait encore triché. Ayant compris qu’il venait de subir une mort politique et médiatique, il s’invita à la cérémonie de Majliss organisée le même jour par les ressortissants de Mutsamudu-Oichili vivant à Lyon, quémanda la bienveillance d’un notable pour qu’on lui tende le micro, et prétendit sans rire que les photos prises le même jour sont celles de son meeting raté. C’est un comportement de scélérat désespéré et désespérant.

  Les mensonges d’Ahmed Sambi vont donc trop loin. Ils vont tellement loin que sans eux, Ahmed Sambi n’existerait pas. Oui, Ahmed Sambi a été désavoué par les Comoriens de l’île d’Anjouan, qui ne veulent pas qu’un illuminé extrémiste produise un discours irresponsable devant empêcher l’élection d’un autre Président originaire d’Anjouan, par suppression de la présidence tournante, la chance des Anjouanais et des Mohéliens pour accéder à la Présidence. Oui, l’Union africaine vient de dire avec fermeté à l’ancien dictateur qu’il ne pourrait être candidat à l’élection présidentielle de 2016, ouverte aux seuls Grands-Comoriens. Et ce n’est pas en essayant de détourner l’attention des Comoriens sur le Président Ikililou Dhoinine qu’il arrivera à faire oublier aux Comoriens les malheurs qui le frappent et qui lui enlèvent toute possibilité d’avenir politique. Ahmed Sambi est resté l’homme du passé et du passif, et ce ne sont pas ses manœuvres de soudard qui le sauveront de la mort politique qui s’annonce jour après jour.

  Une fois de plus, il faut remarquer qu’on retrouve en lui tout ce qui a valu au Koraïchite Abou Lahab d’être le seul contemporain du Prophète cité dans le Coran, le seul mécréant de la période du Prophète cité nommément comme se dirigeant directement vers l’enfer, en dépit de ses richesses:

«Périssent les mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse

Sa fortune et ce qu’il a acquis ne lui serviront à rien

Il sera précipité et brûlé au Feu plein de flammes

Et sa femme, la porteuse de bois

Avec une corde de fibres attachées au cou»

      (Coran, CXI, Al-Massad, 1-5).

  Les Comores aussi ont leur Abou Lahab.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 1er décembre 2015.


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