«Azali Assoumani, un chef de village qui marie sa fille»
Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, rentré en France, tape très fort
Par ARM
Comme un ouragan venu des tropiques en période de mousson dans l’océan Indien, le bouillant et bouillonnant Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, tonitruant et explosif Président du Parti Comores Alternatives (PCA), a posé ses valises à Paris le dimanche 6 novembre 2016. Il vient de passer une année entière aux Comores dans la perspective de l’élection présidentielle de 2016. Après la mascarade électorale de février, avril et mai 2016, pour pouvoir le voir, il fallait se rendre à Kigali, Kampala, Zanzibar, Dar-Es-Salam, Nairobi, Antananarivo et dans d’autres villes qui comptent d’Afrique orientale. Il y était pour la cause. La dynamo de la classe politique comorienne a eu fort à faire dans les pays d’Afrique de l’Est, et l’expérience qu’il en tire lui a laissé un goût de cendre dans la bouche. Dès son retour à Paris, il a appelé tous ses contacts dans les missions diplomatiques et dans les milieux de la presse. Depuis, son téléphone n’a pas cessé de sonner. Ses interlocuteurs sont contents de retrouver l’homme qui a toujours des idées explosives à professer. Bientôt, les vidéos de ses interviews vont circuler à nouveau sur Internet.
D’entrée de jeu, il lance: «Je suis détruit. Je suis détruit par l’expérience amère que je viens de vivre en Afrique de l’Est. Nous savons tous qu’aux Comores, on trouve certains des êtres les plus arrogants du monde, ceux qui considèrent que les Malgaches et nos frères d’Afrique continentale sont des sous-hommes. Eh bien, il faut aller écouter ces gens-là, surtout pour prendre connaissance de leur jugement sur nous. Un grand théologien musulman de Tanzanie me dit: “Vous autres Comoriens, vous vous prenez pour des Européens et pour des Blancs. Nous vous observons”. Nos frères d’Afrique de l’Est nous prennent pour des rigolos parce qu’ils ne voient rien dans notre manière de gérer notre indépendance qui s’apparente à du civisme, à du patriotisme et à de l’intelligence. Tous les pays de la sous-région sont engagés dans une dynamique de bonne gouvernance sauf les Comores. Nos voisins le savent et le déplorent. Dès que nos voisins voient comment les autorités comoriennes ont envoyé dans leurs universités des étudiants sans s’en occuper le moins du monde, ils nous regardent avec le plus profond des mépris et s’interrogent. Des autorités responsables et dignes ne font pas ça, elles ne se débarrassent pas de leur jeunesse avec une telle désinvolture criminelle. Dès son arrivée au pouvoir en novembre 2015, le nouveau Président de Tanzanie a réduit son propre salaire, et sept mois plus tard, Azali Assoumani augmentait le sien et celui de ses ministres.
Comment donner tort à nos voisins quand on sait qu’Azali Assoumani est un chef de village qui marie sa fille? Il attend que chaque visiteur lui apporte des cadeaux de mariage pour sa fille, et, par la suite, il découpe la chèvre pour donner à chacun un petit morceau de viande. Nous avons compté 65 nominations concernant Mitsoudjé, le village natal d’Azali Assoumani. Il n’y a pas un seul Comorien ayant de l’amour pour son pays qui ne déplore les nominations de voyous notoires chargés de ramener notre pays à l’âge de pierre.
Je maintiens la fonction de chef de village pour cet homme. La réalité? Azali Assoumani veut provoquer l’implosion des Comores. Il veut devenir le Sultan batailleur de la seule Grande-Comore parce que ses provocations n’ont qu’un seul but: pousser les Anjouanais et les Mohéliens à entrer en rébellion et à proclamer l’indépendance de leurs îles respectives. Comme ça, il va se retrouver à la tête de la seule Grande-Comore. Comment cet homme-là a-t-il eu le culot de nommer 15 secrétaires généraux de ministères qui sont tous des Grands-Comoriens? Que fait-il des Mohéliens et des Anjouanais? Ses provocations vont nous coûter très cher parce qu’elles vont nous coûter l’unité de notre pays. Il croyait qu’il allait pouvoir retourner encore au pouvoir. Mais, il vient de se rendre compte que ses calculs vont tourner court parce que bientôt le Colonel Mohamed Bacar va faire son retour aux Comores, et il va faire avorter tous les rêves de règne de son ancien allié Ahmed Sambi. Si Ikililou Dhoinine croit qu’il va retourner au pouvoir, il doit faire ses ablutions et passer à autre chose parce que le pays s’achemine vers autre chose, et l’heure n’est plus aux petits comptes d’apothicaire et aux pleurnicheries de marchands de chameaux et de marchands de tapis.
La variable Ahmed Sambi est au centre des malheurs à venir d’Azali Assoumani parce que cet homme est allé prendre des valises d’argent étranger pour une injection dans la campagne électorale d’un allié qui fait le contraire de tout ce qu’il avait promis en faveur de l’Iran. Les propriétaires de l’argent veulent récupérer leurs billes et biscuits, et en la matière, la notion de pitié n’existe pas. Il faudra payer. Ahmed Sambi n’est pas homme à tendre la joue droite après avoir reçu la gifle sur la joue gauche. Observons bien ce qui va se passer parce qu’il sera impossible d’expliquer les raisons qui ont conduit cet homme à fermer les universités et hôpitaux qui sont très utiles aux Comoriens au prétexte qu’ils sont d’origine étrangère. Ces institutions rendaient de grands services aux Comoriens. Leur fermeture se situe sur la même ligne destructrice que le licenciement massif de nombreux Comoriens. Le licenciement de milliers de Comoriens dans un contexte de chômage et de sous-emploi sera la principale cause de la chute, inévitable, de cet homme qui fait suivre ses adversaires par des voyous. Si Azali Assoumani passe 5 ans de plus à la tête des Comores, le pays sera juste bon pour le cimetière, et les Comoriens doivent s’élever contre un tel crime. Nous ne devons pas laisser faire cet irresponsable».
Notre homme a provisoirement laissé de côté son discours sur Mayotte pour concentrer toutes ses attaques sur l’individu qui est en train de tuer à petit feu les Comores en ce moment. D’ailleurs, comment lui donner tort quand on constate que les Comores ont touché les bas-fonds des abysses? Aujourd’hui, il faudra que les Comoriens se posent une seule question: où va le «saigneur» Azali Assoumani? En réalité, lui-même ne le sait pas. Il est dans un flou intégral. Il avait dit à cette femme de Mitsoudjé qui l’interrogeait sur son obsession maladive du pouvoir que c’était «pour l’honneur et le prestige d’être Président». Mouammar Kadhafi, qui avait l’habitude de lui remettre des valises de centaines de milliers de dollars, refusait de quitter le pouvoir après 41 ans de règne absolu, et le monde entier sait dans quelles conditions horribles il a quitté ce monde après avoir vu ses tueurs torturer jusqu’à la mort son fils avant de le tuer lui-même dans une débauche d’atrocités.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 8 novembre 2016.