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Ali Hassanaly choisi, Achirafi Ben Cheikh hors-jeu

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Ali Hassanaly choisi, Achirafi Ben Cheikh hors-jeu

La responsabilité et la notabilité contre l’inélégance

Par ARM

       Le 30 avril 1999, le putschiste Azali Assoumani avait pris le pouvoir par la force sur le dos des Anjouanais, qu’il pourchassait dans les rues de Moroni et qu’il refusait logiquement et obstinément de protéger, alors qu’il était chef d’État-major de l’Armée. Son geste avait été d’autant plus irresponsable et criminel que le pays, au bord de l’implosion, avait besoin de son unité et non de haine. Rapidement, le «pouvoiriste» polygame s’employa à une exclusion des Anjouanais de l’administration, et nomma coup sur coup deux Premiers ministres originaires de Mohéli, Bianrifi Tarmindhi et le fugitif international Hamada Madi Boléro, en même temps que plus deux ministres originaires de cette île dans le même gouvernement. Dans les deux cas, on assistait à une première. Rapidement, les Mohéliens arrivèrent à se convaincre que le dictateur les aimait alors qu’il s’en servait pour régler ses comptes avec les Anjouanais, qu’il n’aime pas. Il avait poussé le culot et l’irresponsabilité jusqu’à décréter que, dans la mesure où l’île d’Anjouan s’était installée dans le séparatisme, l’Anjouanais Tadjidine Ben Saïd Massounde n’était pas «légitime» pour continuer à diriger les Comores.

Quand il a fallu conclure l’Accord-cadre de Réconciliation nationale du 17 février 2001 à Fomboni, il s’était appuyé sur la classe politique mohélienne, avant de la laisser tomber, s’arcboutant sur son fugitif international Hamada Madi Boléro. Celui-ci lui rendit son amabilité, puisque nommé Président de la République par intérim en janvier 2002, il organisa au putschiste une mascarade électorale d’une telle saleté qu’il se retrouva seul au second tour de l’élection du chef de l’État, se faisant «élire» «à 100%». La belle affaire!

Lors des scrutins de 2016, le «concubinocrate» Azali Assoumani avait choisi comme candidat à l’élection du Gouverneur de Mohéli Achirafi Ben Cheikh, que détestent tous les caciques de la CRC à Mohéli. Ces derniers avaient choisi de soutenir «l’ennemi» Mohamed Saïd Fazul et non leur candidat officiel. La chose faisait jaser le Tout-Mohéli. Le 30 décembre 2015, le «saigneur» Azali Assoumani arriva à Mohéli pour une présentation de ses candidats aux élections. Après le meeting tenu à la Salle multifonctionnelle de Fomboni, il organisa une conférence de presse. On entendit alors le journaliste Mohamed Halidi (ORTC) lui demander sans la moindre charité: «Nous voudrions en savoir plus sur votre compagnonnage avec le Gouverneur Achiraf et votre compagnonnage avec Mohamed Saïd Fazul au sujet de l’élection au Gouvernorat de Mohéli, dans la mesure où, dans le cas des membres de la CRC, certains votent Achiraf, d’autres votent Fazul».

Après des explications alambiquées et ampoulées, le putschiste multirécidiviste Azali Assoumani déclara piteusement: «Par contre, ce que je ne comprends pas à Mohéli, c’est que Fazul n’a jamais été à la CRC. Je ne comprends donc pas pourquoi vous mentez sur notre compte en prétendant qu’à la CRC, on se bagarre à cause de Fazul. Fazul n’a jamais été à la CRC. Fazul, je l’ai soutenu à trois reprises, mais il n’a jamais été à la CRC. Le reste, c’est vous qui le savez, c’est vous qui nous direz ce qu’il en est. […]. Je peux vous certifier que jusqu’en ce moment, et vous pouvez le demander à Fazul, il ne m’a pas appelé une seule fois, et il ne m’a vu ne serait-ce qu’une seule fois pour me parler de ses affaires. Vous pouvez le lui demander. Je ne sais pas avec qui il parle, mais si nous mettons de côté les années passées, je ne sais plus depuis combien d’années nous n’avons pas échangé. […].

Depuis 2010, quand nous le soutenions, et quand il perdit les élections, je ne me souviens pas d’une seule fois où il m’a appelé ou est venu me voir à la Grande-Comore, mais ça, il ne faut pas le dire à la radio. Maintenant, il a des ambitions, il y va. C’est normal. Il est normal pour lui d’avoir des ambitions. Mais, qu’on me cite un seul moment où il est venu me voir pour discuter. S’il est là et s’il tourne, ça n’engage que lui. Mais, je vous dis que s’agissant des gens de la CRC qui suivent Fazul, la chose est possible. Cependant, ils n’ont pas été mandatés par la CRC. Ce sont des gens qui font des choses sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord, et je les ramène à la raison parce qu’aujourd’hui, il doit y avoir une discipline du parti, et quand le parti prend une décision, tout le monde doit s’y conformer». C’est très émouvant!

Après les élections outrageusement truquées par les Mohéliens de «Bête-Salam» au profit de leur candidat Azali Assoumani, et suite à l’échec d’Achirafi Ben Cheikh, ce dernier a été repêché «Conseiller» à «Bête-Salam». Pour les Mohéliens, Achirafi Ben Cheikh se comporte en politicien mohélien: haine, détestation, inélégance, blocage de la carrière d’autrui, délation, petitesse, mesquinerie, arrogance, exhibition malsaine et indécente d’une proximité avec le «Prince» de «Bête-Salam», menaces et injures. Les Mohéliens n’approuvent pas ce genre de comportements. Depuis le 26 mai 2016, Achirafi Ben Cheikh s’est engagé dans une lutte à mort contre Abdallah Saïd Sarouma dit Chabouhane, dit Baguiri, dit Gris-gris, dit Lionel Messi et dit Coach, lutte dans laquelle chacun veut prouver qu’il est à Mohéli «l’homme fort de leur chef». La lutte dégueulasse ainsi engagée n’est que le résultat du refus d’Abdallah Saïd Sarouma de soutenir la candidature de son jeune «frère» lors de l’élection gubernatoriale de Mohéli en 2016.

Après son installation anticonstitutionnelle à «Bête-Salam» le 26 mai 2016, le «saigneur» Azali Assoumani oublia que ce sont les Mohéliens de «Bête-Salam» qui l’ont fait Roi sans couronne. Il se lança dans une sourde haine envers tous les Mohéliens. On le sait arrogant et méprisant, mais cette fois, son arrogance et son mépris sont paroxysmiques. Mais, comment exclure complètement une partie de la communauté nationale pour des raisons d’insularité? Comment compter sur les Mohéliens tout en s’appuyant sur un Abdallah Saïd Sarouma à la réputation détruite depuis des éternités et un Achirafi Ben Cheikh à la réputation pas bonne non plus? Ne comptant ni sur l’un, ni sur l’autre, il jeta son dévolu sur un vrai acteur politique mohélien: Ali Hassanaly. Ce dernier est administrateur formé à Paris et a été le dernier Préfet comorien de Mayotte avant l’indépendance, Directeur général de l’Imprimerie officielle et ministre sous Ahmed Abdallah puis Ambassadeur des Comores en Libye sous le «ventriote» Azali Assoumani et Ahmed Sambi, son «allié circonstanciel de temps». Il est l’un des grands défenseurs de la tradition mohélienne et sait y faire quand il est question de discuter avec les Mohéliens, pendant que les deux «chouchous» se prennent pour des gens indispensables, se faisant mépriser et détester par le Tout-Mohéli.

Alors que les deux «chouchous» se calfeutrent dans leur «majesté», Ali Hassanaly est en pleine discussion avec les Mohéliens pour recueillir leurs doléances afin de les présenter à qui de droit. La chose tombe à point nommé: les Mohéliens savent désormais qu’ils ne doivent pas avoir la faiblesse de compter sur leur semblant de Gouverneur Mohamed Saïd Fazul et sur le «Vice-président» de pacotille et d’opérette Saïd Abdallah Sarouma.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 5 avril 2017.


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