Ahmed Sambi toise Azali Assoumani et Mouigni Baraka
Les 2 candidats au second tour, accusés de racolage politique
ARM
Une amie, par ailleurs fidèle lectrice des articles de notre site, a attiré notre attention sur le fait que «nos amis Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani ne reculent devant rien pour essayer de faire les yeux doux à Ahmed Sambi qui, visiblement a la tête ailleurs, et les toise. Je t’invite à lire cet article qui parle de leurs dernières bévues, qui ne font qu’accroître le mépris d’Ahmed Sambi à leur égard. C’est très important. Je te fais parvenir à l’instant même l’article en question». Il a fallu naturellement lire cet article pour essayer de comprendre. Et, ce qu’on y découvre donne des maux d’estomac et une rage de dents tant Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani, la peur au ventre à l’idée de l’humiliation électorale qui les attend dès la soirée du dimanche 10 avril 2016, sont dans le rafistolage politique, dans le banabana électoral et le bricolage électoraliste. Il faut les comprendre, les pauvres chéris: ce sont deux êtres humains complètement dépassés par les événements qu’ils ont créés en se lançant dans une aventure électorale qui n’est pas de leur niveau, Azali Assoumani, en faisant semblant d’oublier qu’en 2006, ce sont des Comores exsangues, démantibulées et par terre qu’il laissait derrière lui, permettant à Ahmed Sambi de cueillir le pouvoir politique et le reste comme un fruit mûr, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, faisant tout pour ne pas se rendre compte qu’il devait commencer par gérer un poulailler avant de penser à devenir Président de la République.
C’est ainsi qu’on apprend à travers l’article qui nous a été envoyé que «les deux candidats qualifiés au second tour de l’élection présidentielle du 10 avril prochain ont raté l’opportunité de se servir de Sambi pour espérer leur victoire. Toutes les stratégies de courtiser Sambi ont été mises en place par Mouigni et Azali, mais hélas, Sambi a compris que tous les deux veulent l’utiliser et après le jeter dans une poubelle. C’est dans une conférence de presse tenue vendredi dernier dans sa résidence privée de Voidjou, que Sambi a dit ceci: “Si Mouigni et Azali veulent que je les soutienne, qu’ils me rejoignent pour exiger un recomptage, car je suis la victime. Sinon, je ne soutiendrai personne”. Que voulait dire Sambi par là ? Comme c’est Azali qui occupe la troisième place, c’est lui qu’il accuse d’avoir volé la victoire de son candidat. Mais, ce qui a attiré l’attention des participants à cette conférence, c’est l’humiliation infligée aux têtes pensantes d’Azali, notamment Fouad Goulam, Kamal Souefou, ou encore Youssouf Hamadi qui ont fait le déplacement à Voidjou et qui ont été priés “poliment” par les partisans de Sambi de quitter les lieux avant que le patron du Juwa prenne les micros.
Ces azalistes ont ramené dans leurs voitures des jeunes qu’ils ont préparés pour applaudir Sambi afin de l’inciter à soutenir leur champion. Ils ont cru naïvement que Sambi aurait cédé au spectacle désolant de leur chef qui, devant le chef de l’État a osé demander l’invalidation de l’élection des gouverneurs et le recomptage des voix de la présidentielle, après que la Cour constitutionnelle s’est prononcée. Une insulte à la République pour quelqu’un qui a eu à assumer les mêmes fonctions et qui sait dorénavant que la décision de la Cour est irrévocable. Mais ceux qui connaissent Azali savent que c’est une main tendue aux Anjouanais, qui gardent toujours un mauvais souvenir du 29 avril 1999, avec son fameux slogan ‘‘ “Ndrimu”.
Comment Sambi aurait fait confiance à un Azali qui a humilié et malmené ses cousins, frères et sœurs anjouanais? Comment Sambi aurait fait confiance à un Mouigni Baraka qui l’a trahi lors de l’élection du Président du Conseil de l’Île de Ngazidja alors qu’il lui a permis de faire élire son candidat? Sambi sait très bien qu’il né sous l’étoile de quelqu’un toujours trahi par les siens et ceux qu’il a fabriqués, raison pour laquelle, ne se prononcera pas pour un soutien quelconque et l’Histoire lui donne raison. Dans une tribune libre publiée sur le journal d’Azali Alfajr, un certain Docteur en lettres en la personne de Nassurdine, écrit ceci: “Azali, le choix le moins risqué pour Sambi”. Une bêtise de trop pour ceux qui connaissent Azali. Il l’aurait trahi le soir même du 10 avril 2016 en cas de victoire. Azali voudra toujours régler sers comptes avec Sambi pour avoir fait partir en exil son bras droit, l’autre colonel, Mohamed Bacar. En tout cas Sambi l’a toujours répété: “Qui a bu boira”. Alors, dans son ultime conviction, celui ou ceux qu’il a raté l’occasion de leur faire confiance sont ceux aujourd’hui qui lui jurent de fidélité, et qui, malgré leur confort au sommet de l’État mais lui restent fidèle et s’éclipseront ensemble en même temps que le Juwa».
Que faut-il retenir de tout ce micmac? On ne peut en retenir qu’une seule chose: un marché des dupes dans les bas-fonds de Byzance en plein Moyen-âge. Des mauvais garçons jouent à «Hou! Fais-moi peur!». Normalement, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani n’ont pas compris que les temps ont changé aux Comores et que même si Ahmed Sambi ravalait sa colère, sa défaite et sa fierté, et décidait de soutenir l’un d’entre eux, ce n’est pas pour autant que celui-ci serait sauvé, bien au contraire. Un scrutin présidentiel ne peut pas appartenir à un Ahmed Sambi, aujourd’hui contesté dans son propre parti par les plus fidèles de ses soutiens politiques. Quand on voit son cousin Ahmed Ben Saïd Jaffar, qui a été son fidèle ministre des Relations extérieures de 2006 à 2010, comprendre que Mohamed Ali Soilihi représente les Comores des années 2016-2021, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani auraient dû se rendre compte qu’il est temps pour eux de sortir de leur posture de Droro. Comme on sait, Droro est l’enfant qui, même arrivé à un certain âge qui peut dépasser les 4-6 ans, est toujours incapable de marcher et continue à ramper et à s’accrocher obsessionnellement et obstinément aux pagnes de sa maman et de sa tatie.
Il est normal que deux candidats qui vont au second tour d’une élection présidentielle fassent le nécessaire pour négocier des soutiens politiques, mais pas en rampant devant Ahmed Sambi tout de même. Un vrai homme ne baisse pas la culotte. Or, que voyons-nous aujourd’hui? Deux garçons devenus adultes qui se rabaissent devant un autre sans être sûrs d’obtenir gain de cause parce que dès le début, Ahmed Sambi a entrepris d’humilier les deux lascars. Il sait que ces deux garçons sont tellement désespérés qu’ils sont prêts à tout. Et que fait-il? Il les fait languir, en tournant doucement le couteau dans la plaie, en y ajoutant constamment de l’acide et de l’ail pour assurer une infection ultra rapide de la maudite plaie. Pendant ce temps, le peuple comorien regarde les deux énergumènes en train de se vautrer dans la fange, et se demande s’il est sage de placer à la tête de son pays un garçon qui a aboli les frontières de la honte et qui ne pense qu’à des intérêts qui puent l’opprobre. Et puis, à un moment où la campagne électorale a commencé, on se pose la légitime question de savoir comment obtenir un appui politique pour aller au second tour du scrutin alors que celui qui est sollicité ne veut même pas en entendre parler.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 20 mars 2016.