Mohamed Ali Soilihi, candidat en 2009 à la demande des Mbéniens
Par ARM
Quand Ahmed Sambi va-t-il arrêter de mentir même sur des évidences? Et pourquoi cet homme ne veut-il pas admettre qu’il n’est pas le détenteur mondial de la vérité universelle? Alors qu’il doit adopter un profil bas et s’attendre à ce que la Commission électorale insulaire d’Anjouan classe sa candidature à l’élection présidentielle de 2016 pour violation des termes de l’article 13 de la Constitution comorienne, qui dispose que «la présidence est tournante entre les îles», le voilà parti sur de nouveaux mensonges. Au cours d’une interview qu’il a accordée à l’Agence HZK, et à la question «il se murmure que le choix porté sur Mamadou pour gérer le ministère des Finances vous a été suggéré par le FMI et la Banque mondiale. Qu’en est-il? Regrettez-vous votre choix?», toute honte bue, il ose prétendre crânement: «Ça me désole que des gens trahissent leurs engagements. Ils promettent de tout faire pour le développement du pays, et vous voyez ce qu’ils sont en train de faire. C’est l’ancien ministre Hassane Assoumani qui m’avait suggéré Mamadou, afin qu’il représente la région lors des législatives de 2009». C’est un indigne tissu de mensonges grossiers.
La vérité est la suivante. En juin 2009, Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou est ministre de l’Économie et des Finances. Il négocie un bel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), pendant que le Président Ahmed Sambi et son ami Ahmed Abdallah Salim, alors Directeur général de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH), ont plongé le pays dans une grave crise d’énergie, en arrêtant brutalement les livraisons de produits pétroliers assurées par Total, parce que la République islamique d’Iran leur a promis du pétrole iranien raffiné au Yémen et dont aucune goutte n’arrivera jamais aux Comores. Les Comores en étaient réduites à mendier du carburant sur les bateaux accostant au port de Moroni et à traficoter à la petite semaine avec des petits dépôts du Kenya et de la Tanzanie, notamment pour alimenter le groupe qui alimentait le Commissariat général au Plan, où travaillaient les experts du FMI. Ahmed Abdallah Salim, par qui était venue la crise de l’énergie, fut maintenu à son poste, et Mohamed Ali Soilihi, qui venait de conclure un important accord avec le FMI, a été renvoyé, poussant le FMI à des cris de rage et à rentrer aux Comores pour demander des explications moins d’une semaine après son départ de Moroni. L’accord signé à Moroni devait être validé par le Conseil d’administration du FMI à Washington et, limogé, Mohamed Ali Soilihi était parti se reposer auprès de ses enfants, dans cet appartement de Nice dont les haineux avaient lui attribué tout l’immeuble par simple détestation et bêtise. Et quand il a fallu demander des explications aux autorités comoriennes sur certains points de l’accord conclu avec le FMI, il n’y avait personne pour répondre, et Ahmed Ben Saïd Jaffar, le ministre des Relations extérieures et également cousin et âme damnée d’Ahmed Sambi, se mit à harceler au téléphone le vacancier de Nice qui, par patriotisme, accepta d’intervenir auprès du FMI, qui avait décidé auparavant de jeter l’accord de Moroni dans une poubelle. Mohamed Ali Soilihi sauva une deuxième fois l’accord.
Après ses vacances à Nice, Mohamed Ali Soilihi décida de rentrer aux Comores. Mais, que voit-il quand il arrive à l’Aéroport de Hahaya? Une foule immense venue des régions du Hamahamet et du Mboinkou pour l’accueillir. Bizarre! Cette foule lui demanda d’effectuer une visite à Mbéni, capitale du Hamahamet, avant de rentrer chez lui, à Iconi. À Mbéni, a été improvisé un meeting au cours duquel la population tint un discours qui se résume ainsi: «Nous voulions d’Abdillah Mbaé comme candidat à la députation, et ce dernier a décidé de propulser son gendre Hamidou Karihila. Nous ne voulons pas de Hamidou Karihila, et nous exigeons que tu deviennes notre candidat, et nous allons te soutenir». Aussitôt dit, aussitôt fait, et le 20 décembre 2009, au deuxième tour de cette élection législative, Mohamed Ali Soilihi écrasa Hamidou Karihila par 17.000 voix contre 8.000. La chose a fait réfléchir Ahmed Sambi, qui voulait récupérer Mohamed Ali Soilihi, en lui proposant un poste qui n’existe plus aux Comores: Premier ministre. Mohamed Ali Soilihi lui rappela que la fonction de Premier ministre n’existe plus aux Comores. Ahmed Sambi lui dit qu’il allait le nommer «Responsable de l’Action gouvernementale ou RAG, comme Saïd Mohamed Djohar l’avait fait pour Mohamed Taki Abdoulkarim», et que Mohamed Ali Soilihi, qui devait s’occuper des dossiers internes, n’avait qu’à établir la liste des attributions qu’il voulait pour qu’elles puissent figurer sur le décret de sa nomination. Ce fut tintin. Toujours pour quémander la collaboration hautement stratégique et bénéfique de Mohamed Ali Soilihi, Ahmed Sambi lui promit la Présidence de l’Assemblée de l’Union des Comores à la veille d’un départ pour le Koweït, et le lendemain, jour de l’élection du Bureau de l’Assemblée, ce fut le Député Andoudou qui, le premier, attira l’attention de Mohamed Ali Soilihi sur le fait qu’Ahmed Sambi avait donné des consignes pour que la Présidence de l’Assemblée revienne à son ami le Caporal Bourhane Hamidou! C’est alors que le Vice-président Idi Nadhoim, Nourdine Bourhane et Mohamed Bacar Dossar furent chargés de la besogne des mensonges auprès de Mohamed Ali Soilihi, notamment pour lui proposer la Vice-présidence de l’Assemblée et par la suite, la Présidence de la Commission des Finances, propositions que Mohamed Ali Soilihi rejeta. Comme Ahmed Sambi contrôlait le Parlement, Mohamed Ali Soilihi n’obtint que deux voix, étant entendu que tous les Députés présents sont venus lui dire après qu’ils ont voté pour lui! Menteurs, va!
Alors Ahmed Sambi ment comme toujours. Ce n’est pas lui qui avait fait de Mohamed Ali Soilihi le Député du Hamahamet-Mboinkou, mais la population des deux régions. Le même Ahmed Sambi avait menti en 2013, après sa rupture avec le Président Ikililou Dhoinine, en prétendant mensongèrement sans aucune peur envers Dieu, avoir laissé dans les caisses de l’État, en mai 2011, avant de déguerpir de Beït-Salam, 11 milliards de francs comoriens, alors qu’il avait siphonné tout l’argent de l’État, laissant derrière lui des caisses désespérément vides. Le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, documents comptables à la main, avait démonté à la Télévision comorienne toute la mécanique mensongère et haineuse du chef du Parti Bidoche. D’ailleurs, pourquoi Ahmed Sambi avait-il attendu jusqu’à sa rupture avec le chef de l’État pour débiter ses mensonges? Parce qu’il avait l’intention de nuire. Il voulait créer des troubles aux Comores, en discréditant le Président Ikililou Dhoinine, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et tout le gouvernement, parce que le chef de l’État avait refusé de faire voter la loi faisant de lui le Guide suprême de la République comorienne. Il veut se venger du Vice-président Mohamed Soilihi parce que c’est ce dernier qui lui avait expliqué que la création de ce titre était impossible, alors qu’il pouvait se contenter de la fonction d’envoyé du chef de l’État, correspondant à celle d’un Ambassadeur itinérant pour accomplir certaines missions ponctuelles à l’étranger, fonction d’Ambassadeur itinérant dont il ne voulait pas entendre parler. Depuis, sa haine envers le Vice-président Mohamed Ali Soilihi est montée de plusieurs crans, et toute occasion est bonne pour lui pour le dénigrer.
Et quand il parle du Vice-président Mohamed Ali Soilihi en disant que «des gens trahissent leurs engagements. Ils promettent de tout faire pour le développement du pays, et vous voyez ce qu’ils sont en train de faire», il doit dire en quoi le Vice-président a «trahi ses engagements», et on se pose des questions sur ce que Ahmed Sambi a fait de bien aux Comores pour se poser en donneur de leçons aujourd’hui, oubliant qu’il a ruiné tout un pays et a vendu sa fierté nationale, recevant ironiquement d’un Imam d’Oussivo le droit de vendre même le ciel au-dessus des Comores.
Le même Ahmed Sambi s’enfonce dans le mensonge dans la même interview à l’Agence HZK parce que, à la question, «vous dites de vous que vous êtes un homme intègre. Quelle est la suite envisageable si votre candidature est invalidée par la Cour constitutionnelle?», il ose prétendre que «je m’y soumettrais, sans doute, mais les Comoriens doivent savoir que notre pays est pris en otage. Sachez aussi que ce serait anticonstitutionnel parce que cela n’existe nulle part». Or, c’est lui-même qui promet «le chaos» aux Comores en cas d’invalidation de sa candidature en 2016 et c’est lui-même qui dit sans aucune espèce de honte envers les Comores et la communauté internationale que «ma candidature est légitime et est déjà lancée. Personne ne pourra l’empêcher». Dès lors, comment regarder un tel menteur droit dans les yeux sans avoir honte à sa place? Et puis, où a-t-il vu l’inconstitutionnalité de l’impossibilité de sa candidature en 2016, quand il est écrit noir sur blanc sur la Constitution comorienne que «la présidence est tournante entre les îles» et que, après avoir «tourné» à Anjouan en 2006 et à Mohéli en 2010, la présidence est revenue à son point de départ, la Grande-Comore?
Tout le monde est au courant de la déclaration de Mouzaoir Abdallah sur les pressions de l’Iran chiite sur lui, quand il était Président de la Cour constitutionnelle, pour la prolongation anticonstitutionnelle du mandat du Chiite Ahmed Sambi. Tout le monde sait qu’Ahmed Sambi, depuis qu’il a commencé à répandre des mensonges sur l’Islam aux Comores, a toujours dénigré sournoisement le Sunnisme, auquel adhèrent tous les Comoriens sauf lui et une centaine de personnes. Or, aujourd’hui, il nie toute appartenance à sa religion chiite, en caquetant dans les termes suivants, «c’est une affaire entre moi et mon Seigneur. C’est à ceux qui me collent cette étiquette de venir avec des preuves. En tout cas, depuis 1986, année où j’ai commencé à prêcher jusqu’à maintenant, je défie quiconque de venir m’apporter un CD ou une image sur mes plus de 600 conférences, où j’ai prêché en faveur du Chiisme. Une chose est sûre, je connais plusieurs rites. Je suis Musulman chaféite. Celui qui veut croire croira et celui qui ne veut pas, tant pis», quand on lui fait observer que «dans un pays entièrement sunnite, on vous assimile souvent au Chiisme». Voilà un autre tissu de mensonges! Pourquoi cet homme ne peut-il pas se taire? Pourquoi ses hommes ne lui disent-ils pas d’éviter les micros et les caméras?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 25 septembre 2015.