Haï, détesté, honni et dénoncé par l’élite, il va bientôt changer de sexe aussi
Par ARM
La scène s’était déroulée à la Présidence de la République des Comores en mars 2011, deux mois donc avant qu’Ahmed Sambi ne quitte piteusement Beït-Salam. Luc Hallade, alors Ambassadeur de France aux Comores, demandait au satrape récalcitrant et bouché pourquoi c’étaient les autorités comoriennes qui avaient la nationalité française qui s’évertuaient le plus publiquement et avec une forte dose d’hypocrisie et de duplicité à se montrer le plus francophobes. Nullement désarçonné, Ahmed Sambi avait gentiment demandé au diplomate français de ne pas exagérer parce qu’il n’y avait que Maître Fahmi Saïd Ibrahim, le chef de sa diplomatie du tambour et du tamtam, qui était Français et qui avait l’habitude d’en rajouter et de sucrer les fraises quand il s’agissait de la France, notamment en raison des relations pourries qu’il entretenait avec… l’Ambassadeur présent, et qui était en face de lui, et ce, pour des raisons absolument et définitivement inavouables. Sans se démonter, Luc Hallade déroula alors sadiquement sa petite liste, qui comprenait notamment le ministre des Relations extérieures, le ministre de la Défense, le chef d’État-major de l’Armée nationale de Développement (AND), Gamil Abdallah, à l’époque, l’Ambassadeur des Comores en France, etc. Avant de s’évanouir, Ahmed Sambi, très ébranlé et déçu par sa galaxie, avait quand même eu le temps de dire: «Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mohamed est son Prophète. Dans ce pays, qui ment à qui et qui dit la vérité à qui?». Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Tratringa, et le lundi 2 février 2015, ce qui était secret est devenu un secret de Polichinelle: Ahmed Sambi, lui aussi, est devenu Français.
Il a voulu être Français parce que, dans son cerveau à l’envers, être Français lui garantit ipso facto le soutien de la France pour devenir Président des Comores en 2016, au détriment de la présidence tournante, qui échoit aux Grands-Comoriens. Il se dit que s’il se présente dans un ticket incluant l’autre Français, son ami et allié politique Maître Fahmi Saïd Ibrahim, on pourra dire alors que tout baigne dans l’huile et que la vie est très belle. Cette bienheureuse naturalisation tombe à point nommé parce qu’Ahmed Sambi a du souci à se faire en ce moment, depuis qu’il lui a été signifié par les chancelleries étrangères qu’il devait oublier son petit fantasme de candidature présidentielle en 2016. En même temps, des entrailles de la société comorienne, monte un cri de haine et de détestation contre l’homme qui, pour assouvir ses ambitions personnelles maladives, est allé jusqu’à renier son île natale, Anjouan, pour devenir Grand-Comorien, le temps d’une inscription sur les listes électorales. Or, dans ce pays à la sociologie très complexe et compliquée, ne pas faire la prière du vendredi à midi chez soi, ne pas célébrer les deux «Aïd» (fin du Ramadan et fin du pèlerinage en Arabie Saoudite) dans son village natal, et ne pas voter dans son lieu d’origine sont considérés comme les pires des malédictions divines et humaines. Il est donc à parier que, pour essayer de bénéficier du soutien des associations féminines et de la Fondation Halouatété, fondée et dirigée par la Première Dame, il va devoir changer de sexe, devenir une femme et s’appeler Mme Hamida Sambi. C’est la seule chose qu’il lui reste à faire pour prouver que ses ambitions politiques relèvent désormais de la névrose obsessionnelle et non de la politique. Il s’agit d’une maladie contre laquelle il doit absolument consulter un psychiatre. Il doit le faire le plus rapidement possible, dans son propre intérêt. Dans l’intérêt des Comores aussi, mais dans une moindre mesure car les autorités comoriennes ont décidé de sévir contre ses agissements débiles.
Qu’on se le dise! Dans son fameux éditorial au goût de bonbon à la fraise, éditorial poétiquement intitulé «Les enjeux du deuxième tour», Mohamed Abdou Soimadou, Directeur général du journal gouvernemental Al-Watwan, évoque le problème Ahmed Sambi dans des termes plus ou moins innocents et sibyllins, mais qui n’évacuent pas le chiendent et la chienlit: «Les résultats réalisés par le parti Juwa posent sans conteste un enjeu autrement majeur pour le devenir du pays, sa stabilité, son unité et son développement. Avec ses cinq ans passés à la tête du pays, son incontesté chef suprême a eu largement le temps de montrer aux Comoriens ce qu’est sa vision de la démocratie, des règles du droit, du développement et des relations internationales. Lors de ce deuxième, tour les dirigeants des partis politiques sauront sans doute en avoir la pleine conscience» (Al-Watwan, Moroni, vendredi 30 janvier 2015). Dans les appareils des partis politiques, tout le monde est conscient du fait qu’Ahmed Sambi représente un danger mortel non seulement pour l’État comorien, mais également pour certains Comoriens au sens physique du terme. Si Ahmed Sambi était arrivé à faire élire un Parlement croupion, Parlement qu’il veut sous sa botte, il serait devenu rapidement un Président ad vitam æternam, donc un chef d’État à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Dès lors, la vie, l’intégrité physique et morale, la sécurité juridique et la liberté de nombreux Comoriens qui dénoncent ses dérives dangereuses et narcissiques auraient été directement menacées à mort parce que la haine vengeresse de cet homme sera sans pitié. Il n’aurait pas hésité à commettre l’irréparable contre ces Comoriens, et la traversée d’Anjouan vers Mayotte par embarcations de fortune aurait des milliers de clients fuyant pour des raisons politiques. Heureusement, il a été désavoué par les électeurs comoriens lors des élections des dimanches 25 janvier et 22 février 2015, et les honnêtes personnes peuvent respirer.
La situation est très grave, et les Comoriens devront en prendre conscience dès maintenant pour éviter un danger mortel, parce que cet homme n’est animé que par une volonté morbide de vengeance personnelle et d’enrichissement illicite encore plus rapide et plus grave que lorsqu’il était Président de 2006 à 2011. Cet homme ne pense qu’à sa personne, et se soucie des Comores comme de son premier mensonge. Pour s’en rendre pleinement compte, il suffirait à peine de rappeler que depuis la création du parti politique d’Ahmed Sambi, celui-ci est devenu un objet personnel. Les Comoriens auraient d’ailleurs dû commencer à trembler parce que rien que le nom du Parti unipersonnel, puisqu’il s’agit de sa chose, devenu le Parti des Consanguins et de la Consanguinité politique, est révélateur de la mégalomanie obsessionnelle de cet homme spécialisé dans la démesure: «Juwa», «le Soleil». Un parti politique républicain, démocratique et fondé par une personne normale ne peut valablement pas s’appeler le Soleil, mais le Parti comorien de ceci ou de cela. Le Soleil pourquoi? Cette appellation charrie une ambition démesurée et mégalomaniaque, une ambition morbide qui dépasse le cadre des humains pour se revendiquer de Dieu. Car Ahmed Sambi se prend pour Dieu. En sa présence, quand on fait une prière, il déclare invariablement: «C’est l’occasion pour chacun de demander ce qu’il veut parce que Dieu acceptera tout ce qui Lui sera demandé ici, en ma présence». Rien que ça! Il n’y a que cet homme névrosé pour tenir ce genre de discours. La question qui se pose alors est celle de savoir si les partis politiques comprendront que le temps n’est plus à la rigolade face à cet homme nourri de toutes les haines et décidé à vampiriser l’État comorien pour le malheur d’un peuple dont une frange n’a pas encore compris le danger mortel que constitue cet individu sans foi, ni loi, et bien décidé à s’approprier l’État pour en faire l’instrument d’une vengeance mortelle qui fera de l’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba le 13 juin 2010 par lui une innocente plaisanterie de garçon boutonneux et gommeux dans une cour de récréation.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 7 juillet 2015.