Salim Saandi n’a pas le béguin pour Azali Assoumani
Le benjamin des candidats de 2016 est plus que sceptique
Par ARM
Lors de l’élection présidentielle tronquée, truquée et violée de 2016, Salim Saandi était le plus jeune des candidats. Il s’était présenté à cette élection pour être entendu, pour sensibiliser et pour éveiller les consciences. Pour faire entendre sa voix, il disait s’être mis en réserve de sa famille pendant quelques jours pour faire face à des obligations nationales. Il se passa ce qui se passa. En cette période de reptation politicienne et d’agenouillement politique, il refuse de céder aux sirènes d’un dictateur aux abois qui conduit les Comores à la destruction totale. Les communiqués de presse qu’il publie témoignent de prises de position qui l’éloignent des «navigateurs qui naviguent» entre la honte et l’opprobre. Certains de ses communiqués de presse sont sélectionnés pour vous. Ils rejettent toutes les fanfaronnades de la dictature en place et fait un pied de nez à la risible «émergence émergente du pays émergent» et à ses horribles promoteurs. Lisons…
De l’électricité pour les Comoriens? Oui, mais à quels prix?
Depuis quelques semaines, c’est le sujet dont se gargarise le gouvernement. Il est bien évident que l’on ne peut que souscrire à cette nécessité. Seulement, derrière ce déploiement martelé à coup de communication, on peut légitimement s’interroger sur ses conséquences à court et moyen termes. En effet, comment peut-on proposer un tel service sans tenir compte de la situation socio-économique du pays? Qui pourra s’acquitter du paiement des factures qui risquent de s’envoler avec le coût exorbitant du carburant et les charges liées au service proposé? «Je suis inquiet de la manière dont les sujets majeurs sont traités par l’équipe en place. Ils le sont sans études d’impacts préalables alors que chaque décision dans le contexte social auquel est confronté notre pays est impactant à court terme» rappelle Salim SAADI.
N’y avait-il pas d’autres solutions à explorer (expérimentation de l’énergie houlomotrice, exploitation du solaire, etc.)? Alors que le slogan de campagne du candidat désormais Président voulait faire d’«un homme, un emploi», on constate que les premières conséquences de la livraison de ce nouveau service est de réduire de 25% l’emploi public. La gestion au fil de l’eau, donc qui ne s’inscrit pas dans la durée, n’est pas de nature à rassurer les Comoriens, pas plus que les potentiels investisseurs.
Le Président a décidé de baisser les salaires des policiers de moitié: c’est absurde!
Une gestion rigoureuse des moyens alloués aux services de l’État est indispensable pour enclencher – non pas une relance – mais un véritable démarrage du développement économique des Comores. La diaspora qui vit en France est sensibilisée à ces enjeux puisque les gouvernements successifs métropolitains ont engagé des mesures similaires (baisse des dotations, non-remplacement des départs en retraites, etc.). Mais, nous savons aussi les conséquences que ces mesures ont à court et moyen termes sur le climat social et la qualité du service public. «Le gouvernement doit déterminer ses politiques prioritaires: il est évident que l’éducation, la santé et la sécurité doivent être soutenues», martèle Salim SAADI.
Le Président, après avoir multiplié les licenciements de contractuels, réduit les salaires des agents des télécommunications, a désormais décidé de baisser de moitié les salaires des policiers. Les risques de dérive sont connus lorsque des métiers exigeants ou à risques sont sous-payés. Les conséquences sur l’économie locale aussi. Car c’est notamment par la consommation que les Comoriens pourront tirer le pays vers le haut. Cette gestion au fil de l’eau pourrait être désastreuse dans les prochains mois. «Les efforts doivent être consentis par tous. Pourquoi le gouvernement ne montre-t-il pas l’exemple?» S’interroge le candidat à la présidentielle de 2016 et probable postulant aux prochaines échéances. Alors que l’insécurité est pointée du doigt, on envoie aux forces de l’ordre un message diamétralement opposé. C’est tout ce qu’il ne faut pas faire. Même si je considère que les responsabilités et fonctions politiques doivent être valorisées à leur juste valeur pour éviter tout écart et rester crédibles, concernant les économies, tout le monde doit y contribuer. À commencer par le gouvernement et le Président!
Gestion et désignation: le peuple comorien
a droit à de la transparence et des explications!
Depuis 2016, le Président et son gouvernement au pouvoir mangent leur pain blanc. Mais à la succession d’échecs, d’erreurs et d’errances depuis 1 an, viennent s’ajouter chaque mois des méthodes douteuses, indignes, et si elles s’avèrent exactes, inacceptables pour les Comoriens confrontés, aux plus grandes difficultés. «Si des membres du gouvernement tirent profit de leur position pour avantager des membres de leur famille, ce n’est pas acceptable. Si cela est justifié par une compétence, alors il faut des explications», insiste Salim SAADI. Le 1er Vice-président est accusé dans de nombreux articles de presse (dont comores-infos.net) de placer depuis plusieurs mois les membres de sa famille à des postes stratégiques, laissant supposer une forte présomption de prise illégale d’intérêt et donc d’une volonté de s’enrichir personnellement. Ces accusations n’ont fait l’objet d’aucune contestation ni d’explications de la part de l’intéressé, ce qui est pour le moins surprenant, pour ne pas dire invraisemblable. Les rêves de changement pour les Comoriens s’éloignent à mesure que les mois passent, et l’Union des Comores n’en sortira pas gagnant.
«Il m’est de plus en plus insupportable de savoir que ces gens se servent sans vergogne, quand dans le même temps la situation des habitants ne s’améliore pas» explique Salim SAADI. Il est plus que jamais indispensable de construire dès aujourd’hui le changement, avec les hommes et les femmes qui partagent mes valeurs de solidarité, de justice, d’intégrité et dont l’action n’est guidée que par l’intérêt collectif.
Contenir les velléités politiques des plus embarrassants
en limitant le nombre de partis et en revoyant la Constitution:
les priorités du Président ne sont pas forcément celles du peuple!
Entre les problèmes d’énergie, économiques, d’emploi, de santé, d’équipements publics et d’infrastructures, il y a de quoi faire. Pourtant, chacun aura constaté que le gouvernement s’affaire sur l’après mandat. Il faudrait être dupe pour ne pas lire entre les lignes des déclarations du Président et ses manœuvres récentes. L’opacité s’agissant de la manière dont serait reconnu un parti politique est totale. Qu’est-ce qu’un parti indépendant? Quelle structure juridique doit être créée? Quelles garanties faut-il apporter? En quoi serait-il moins légitime dès lors qu’il serait capable de rassembler des partisans et la voix des Comoriens? Qui jugera de sa validité?
«Ce gouvernement manque de méthode, de transparence. Sincèrement, la façon dont les médias sont informés sur ces sujets clés relèvent de l’amateurisme sauf s’il y a une intention de ne pas informer» regrette Salim SAADI. Des rencontres sont programmées mais rien ne sort de ces échanges. Quels sont les avis des sondés? Y a-t-il une commission chargée de travailler sur ce chantier constitutionnel et des comptes rendus sont-il publics ? Et maintenant, le bac comme prérequis fixé pour l’accès à la députation? Pourquoi? Au nom de quoi? Le grand problème avec ce gouvernement, c’est que la démocratie recule, les écarts entre riches et pauvres augmentent et finalement le pouvoir reste aux mains des mêmes. «Il y a comme une volonté de conforter la tournante des privilégiées et de leurs privilèges! Ce n’est pas ma conception de la concertation et ce que l’on pourrait appeler le progrès» déplore Salim SAADI.
Il n’y a aucun mensonge dans ce que stigmatise Salim Saandi, qui mène actuellement une intense activité humanitaire et politique en France et en direction des Comores.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 13 mars 2017.