Horreur à Nice, dégoût et consternation dans le monde
L’horrible carnage de Nice, une horreur pour l’humanité
Par ARM
Nice, hélas! Un 14-Juillet, en plus. En effet, dans la nuit du 14 juillet 2016, un terroriste de 31 ans a transformé son camion en engin de mort, tuant et blessant délibérément et sans discrimination tous ceux qui ont eu le malheur de se retrouver sur son passage sur la célèbre Promenade des Anglais à Nice. Un terroriste haineux a semé la mort en ce 14-Juillet, jour de célébration de la Liberté. Cet homme ne saurait être le parangon de l’Islam parce que l’Islam n’est pas une religion de mort, de haine et d’intolérance, mais une religion de vie, d’amour et de tolérance, malheureusement aujourd’hui instrumentalisée par des terroristes incultes et athées dont les principales victimes, les victimes quotidiennes, sont en terre d’Islam, sans oublier les victimes qu’ils font régulièrement ailleurs. Ces victimes, en terre d’Islam ou ailleurs, sont des victimes. Une victime est une victime, et ceux qui sèment la mort prétendument au nom de l’Islam sont de vulgaires assassins qui, comme par hasard, sont toujours connus des services de police pour délinquance et violence. L’Islam n’est pas et ne saurait être la religion des délinquants, des assassins et des terroristes, même si les «experts médiatiques» ne font rien pour l’expliquer afin qu’on dissocie l’Islam du terrorisme.
En son temps, l’Allemande Sigrid Hunke (1913-1999) avait trouvé les mots qu’il fallait pour rappeler la grandeur de la civilisation arabo-islamique, ses grands mérites et ses plus grands apports à l’humanité, lors de l’âge d’or de l’Islam. Dans un livre d’anthologie et au titre très évocateur, elle rappelle les grandes inventions et découvertes faites dans le monde arabo-musulman au cours de cette période épique, et insiste sur la tolérance qui a caractérisé l’Islam à l’époque, tolérance qui tranche singulièrement avec la barbarie criminelle et terroriste qu’on observe aujourd’hui dans un certain nombre de pays musulmans et dans certains pays occidentaux comme la France, la Belgique et les États-Unis.
Sigrid Hunke avait cité l’exemple de la cohabitation entre Juifs, Chrétiens et Musulmans à Jérusalem, ville conquise par les Musulmans en 637, rappelant que «les nouveaux maîtres musulmans ne s’immiscent pas dans les affaires privées de leurs sujets. “Ils sont équitables, écrit au IXème siècle le patriarche de Jérusalem à celui de Constantinople, ne nous font aucun tort et ne se livrent à aucun acte de violence envers nous”. Ils accordent aux non-musulmans de leur empire toutes les libertés religieuses et civiques, pourvu qu’ils paient leurs impôts et obéissent leurs maîtres. […]. Sans qu’il ne soit jamais question de contrainte, les adeptes du Christ fondent comme neige au soleil. […]. La tolérance proverbiale des Arabes est d’une autre nature que l’indifférence religieuse des Romains décadents qui, sur le Forum, offraient une petite place aux dieux de toute autre origine»: Sigrid Hunke: Le soleil d’Allah brille sur l’Occident. Notre héritage arabe, Albin Michel, Paris, 1963, pp. 218-219.
À l’époque du Prophète Mohammed, avait été adoptée la Constitution de Médine (622), sur laquelle on lit: «Aux Juifs leur religion et aux Musulmans leur religion, qu’il s’agisse de leurs maula [clients], ou protégés, ou d’eux-mêmes» (article 25), «Aux Juifs leurs dépenses et aux Musulmans leurs dépenses. Qu’il ait entre eux entraide contre quiconque combattra ceux que vise cet écrit. Qu’il y ait entre les Juifs et les Musulmans bienveillance et bonne disposition, observance, non-violence» (article 27), «Le voisin protégé tient la place de protecteur lui-même, à condition qu’il ne fasse aucun mal et qu’il n’agisse pas traîtreusement» (article 40). Aux Juifs de Médine, le Prophète Mohammad dit: «[…] À vous iront la protection de Dieu et la protection de Son Envoyé. Nulle oppression ne pèsera sur vous, ni nulle violation. Et l’Envoyé de Dieu est votre défenseur contre cela dont il se protège lui-même».
Aujourd’hui, en terre d’Islam, ces valeurs de tolérance sont oubliées par ceux qu’on nomme abusivement et fallacieusement «islamistes», «djihadistes» et «salafistes», et dont la principale activité se résume à des scènes d’égorgement, décapitation et immolation par le feu de Musulmans et d’adeptes d’autres religions qui n’ont commis aucune faute, à des attentats à la bombe d’une rare violence contre des innocents, à des tueries que rien ne justifie, à des mariages forcés de filles mineures et de femmes déjà mariées et dont les époux sont vivants, alors que seul le père a le droit de donner l’autorisation de mariage pour sa fille pour la protection de celle-ci. L’Islam est dénaturé et souillé par des assassins et des criminels qui s’en servent comme arme. Malheureusement, par ignorance, les journalistes et les «“experts” médiatiques» ne veulent pas comprendre que l’Islam n’est pas concerné par cette sauvagerie.
On doit qualifier de terroriste le terroriste, et on se rend compte que les fameux «experts» ne maîtrisent pas les concepts arabes qu’ils manipulent avec une imprudence confondante. En tombant dans de tels pièges, ils se situent dans le travers dénoncé par Edward W. Saïd, celui de «L’Orient créé par l’Occident», dans la confusion.
«Islamiste». Le terme procède d’une invention occidentale et concerne le faux Musulman passéiste, obscurantiste et irrationnel, porté sur le terrorisme et l’usage de la force. Or, l’Islam prohibe toute forme de violence au nom de la religion, et on n’use pas de violence au nom et sous couvert de l’Islam:
«Pas de contrainte en religion»
(Coran, II, La Vache, 256).
«À vous votre religion et à moi ma religion»
(Coran, 108, Les Infidèles, 6).
Donc, le terroriste ne peut se réclamer de l’Islam, et l’«isme» qui provoque le glissement sémantique conduisant l’Islam à l’«islamisme» n’a aucun sens. Les deux versets coraniques précités le prouvent. Et voilà qu’un autre raccourci fait d’un terroriste un «djihadiste», un adepte du «Djihad», qu’on s’acharne obstinément à définir comme une «guerre sainte», pour une religion qui interdit la contrainte en religion. Or, «Djihad» signifie l’effort intellectuel que l’homme déploie pour lutter contre ses propres excès. La guerre sur la voie de Dieu est appelée «Petit Djihad», puisque le «Grand Djihad» est intellectuel, par excellence. Et ce petit «Djihad» ne peut avoir lieu que pour faire face à l’impératif de la légitime défense:
«Toute autorisation de se défendre est donnée à ceux qui ont été attaqués parce qu’ils ont été injustement opprimés. – Dieu est puissant pour les secourir – et à ceux qui sont chassés injustement de leurs maisons pour avoir dit seulement “Notre Seigneur est Dieu!” […]»
(Coran, XXII, Le Pèlerinage, 40).
«[…] Soyez hostiles envers quiconque vous est hostile, dans la mesure où il vous est hostile»
(Coran, II, La Vache, 194).
Dieu refuse d’être adoré dans l’ignorance. On doit le connaître avant de l’adorer, ce que ne font pas les terroristes, qui parlent d’un Dieu qu’ils ne connaissent pas.
Pourquoi ne pas qualifier le terroriste de «salafiste» alors? Voilà encore un concept à la mode, de préférence, dans la bouche des «spécialistes» institutionnels et médiatiques. Quand les vrais orientalistes avaient encore le droit de s’exprimer sur les sujets touchant le domaine de leur compétence, le «salafisme» venait de «Salaf», «prédécesseurs» ou «ancêtres», étant noté que les premières générations musulmanes constituaient la source la plus autorisée en ce qui concerne la direction spirituelle de l’Islam. Ces ancêtres étaient les puristes de l’Islam, et aucun parmi eux n’était un terroriste. Si seulement les terroristes et les «experts médiatiques» pouvaient le comprendre…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 16 juillet 2016.