Fatima M. Mlatamou, le faussaire et le fraudeur de TGV
À Moroni, on humilie et condamne d’abord, et on ne juge pas après
Par ARM
Pauvres Comores, comme l’a si bien dit le Grand Docteur Ibrahim Barwane dans l’une de ses pièces d’anthologie. Et comment ne pas pousser un «Pauvres Comores!» quand on voit que la «Justice» comorienne est entre les mains de faussaires et de fraudeurs de trains à grande vitesse (TGV) entre Paris et Bordeaux, entre les mains de faussaires qui, en trichant sur les diplômes, ne respectent même pas la présentation physique des diplômes de l’année au cours de laquelle ils prétendent avoir «obtenu» leurs prétendus diplômes? Pourquoi ne pas dire «Pauvres Comores!» quand le Grand Vizir en charge de Dieu, du Prophète, du Paradis, des Gènes, de la Généalogie et de la Génétique s’arroge le droit d’envoyer n’importe qui en prison, l’humiliant, avant de le présenter devant un juge? Pourquoi ne pas pousser un «Pauvres Comores!» quand le Procureur général est tellement aux ordres qu’il ne s’interdit aucune mesure arbitraire? Comment ne pas dire «Pauvres Comores!» quand la Justice des cancres est restée une simple affaire de vengeance et de haine? Comment ne pas dire «Pauvres Comores!» quand le ministre et sa petite bande de farceurs ne connaissent même pas le sens d’un mandat de dépôt et d’une garde à vue, des notions judiciaires transformées en embastillement de justiciables condamnés et humiliés avant et sans être jugés?
Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani conduit les Comores dans un pourrissement devenu très visible, notamment en matière judiciaire, où on fait même de la «diplomatie» pour faire nommer le petit frère Ambassadeur des Comores à l’ONU et aux États-Unis. Décriée, corrompue, discréditée et honnie, la Justice comorienne a fait un pas de plus dans le discrédit total et définitif depuis le 26 mai 2016, depuis qu’elle est devenue un bras de vengeance et de haine. On arrête, humilie et emprisonne des Comoriens dont la culpabilité n’a jamais été recherchée et établie. Les faux diplômes des gens qui opèrent ces rafles y sont pour beaucoup. La liste est longue. La dernière victime en date de cette «Justice» de faussaires de diplômes et de fraudeurs de TGV entre Paris et Bordeaux n’est autre que Mme Fatima Madi Mlatamou. Son arrestation et son embastillement ont été opérés comme si elle faisait partie des gens qui avaient empêché la nomination du Grand Vizir à un poste ministériel sous la présidence d’Ikililou Dhoinine. Dès lors, il serait utile de nous interroger sur les raisons qui ont conduit à ces mesures arbitraires la concernant.
Pour comprendre les dérives des faussaires et des fraudeurs de TGV entre Paris et Bordeaux, il faut relater les faits de manière objective. De la façon la plus arbitraire, Mme Fatima Madi Mlatamou, Directrice exécutive de l’AMIE, et ses collaborateurs ont été jetés dans des oubliettes puantes et infâmes de la prison de Moroni, où ils ont passé la période de l’Aïd-El-Kebir, comme de vulgaires criminels. Signalons que l’AMIE a été dévalisée par des personnes qui y sont entrées par effraction, en usant de la panoplie des parfaits voleurs pour avoir raison des fenêtres et du coffre. Arrivés sur les lieux et constatant le vol, Mme Fatima Madi Mlatamou et le Conseiller juridique de la structure sont partis porter plainte au siège de la Gendarmerie, à Moroni. Or, contre toute logique juridique et judiciaire, le lendemain, Mme Fatima Madi Mlatamou et ses collaborateurs se virent signifier une garde à vue à effet immédiat. Comme ça! Oui, les responsables qui sont allés signaler un cambriolage au siège de l’AMIE ont été jetés dans un trou puant l’urine et les matières fécales, de surcroît un trou non éclairé. Sans la moindre enquête. On se croirait en Centrafrique sous Jean-Bedel Bokassa et en Haïti sous Papa et Bébé Doc Duvalier et leurs terribles Tontons Macoutes.
Oui, au lendemain du dépôt de leur plainte, Mme Fatima Madi Mlatamou et ses collaborateurs ont été convoqués au Tribunal de Moroni, furent déférés moins de 24 heures plus tard devant le Procureur de la République, qui les a inculpés: vol. Sans la moindre enquête, ni la moindre preuve, le juge d’instruction les a placés tout de suite en détention. Ceux qui ont vraiment étudié le Droit ne comprendront jamais de telles méthodes, dignes de la GESTAPO. Ici, ce n’est pas du Droit qu’on constate, mais l’expression la plus brute et la plus bestiale de l’arbitraire. C’est un inacceptable dévoiement du Droit en général et du Droit judiciaire en particulier. Le faussaire de diplômes et le fraudeur de TGV entre Paris et Bordeaux font quoi de la présomption d’innocence? Quel message illisible sont-ils en train de faire parvenir aux Comoriens en ce moment de grande confusion, par un recours systématique à l’arbitraire?
Mme Fatima Madi Mlatamou est une personne d’une grande moralité et d’un incontestable professionnalisme. Elle est une grande professionnelle à qui personne n’a eu à reprocher un délit quelconque depuis son entrée en service il y a bientôt 30 ans. Lors de la première présidence du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, c’est le chef de la junte lui-même qui l’avait nommée Directrice de la Fonction publique et qui avait accepté son départ vers la Direction de l’AMIE en 2000. À l’époque, l’AMIE était placée sous l’égide du Bureau international du Travail (BIT) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans le but de soutenir la microentreprise aux Comores. Si aujourd’hui l’AMIE a obtenu ses lettres de noblesse, c’est grâce aux efforts personnels de Mme Fatima Madi Mlatamou. Cette dernière a géré les lignes de crédit de l’AMIE en bonne mère de famille, pendant que d’autres causent les naufrages des structures dont ils ont la charge.
Aujourd’hui, il nous est interdit de nous cacher derrière notre petit doigt et de faire semblant de ne pas comprendre que toute cette affaire n’est qu’un règlement de comptes de nature politicienne. N’oublions pas les 117 millions de francs comoriens qui avaient été «siphonnés» des comptes de l’AMIE par celui qui était alors le Président de l’Union des Chambres de Commerce et de l’Industrie et qui est actuellement le Directeur du Cabinet du ministre qui a lancé ses molosses contre Mme Fatima Madi Mlatamou, qui avait dénoncé ce détournement de fonds publics dans lequel était impliqué également celui qui est aujourd’hui le Directeur du Cabinet du Vice-président en charge du ministère de l’Économie. Vendetta de village. Oui, comme dans toutes les autres affaires, il s’agit de règlements de comptes destinés à humilier des innocents. Chaque jour, ce pouvoir judiciaire humilie des innocents, piétine leur personnalité, leur susceptibilité et leur sensibilité dans une incroyable débauche de haine dans laquelle le Droit est bafoué de la plus ignominieuse des façons.
Maintenant, il faudra que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani dise ouvertement s’il va laisser une bande de faussaires et de fraudeurs de TGV entre Paris et Bordeaux continuer à terroriser les Comoriens. Quand va cesser cette campagne de terreur par «Justice» corrompue interposée? Quand le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani va-t-il cesser de terroriser les Comoriens, après les avoir licenciés par milliers, après avoir recruté les siens, des voyous maudits et honnis par les Comoriens? Naturellement, il est inutile de compter sur le fugitif international Hamada Madi Boléro pour exprimer des remords après avoir ramené au pouvoir par la fraude ce dictateur hideux qui avait quitté le pouvoir le 26 mai 2016 sous les huées, les injures, les quolibets et la malédiction des Comoriens. Il existe des organismes de défense des droits humains à l’échelle internationale, et il est temps qu’ils soient informés de la dérive dictatoriale qui ravage actuellement les Comores. Affaire à suivre…
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Jeudi 15 septembre 2016.