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Ahmed Sambi: le rire de celui frappé par un bœuf

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Ahmed Sambi: le rire de celui frappé par un bœuf

Il rit jaune sur son «alliance circonstancielle de temps»

Par ARM

       Au Maroc, le proverbe dit que quand le bœuf est à terre, les couteaux apparaissent de partout: ce bœuf qui est à terre ne peut plus terroriser les gens, et n’importe qui peut brandir son couteau pour l’égorger et le dépecer. En Chine, on tient un discours tout à fait différent: quand l’ennemi est à terre, il faut l’épargner et lui donner la possibilité de sauver la face. Il ne faut jamais accabler un ennemi en plein malheur. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir s’il faut sortir les couteaux face à un Ahmed Sambi plusieurs fois milliardaire en francs comoriens et plusieurs fois millionnaire en euros et en dollars des États-Unis, mais à terre politiquement. Parce que, pour être à terre sur le plan politique, il est à terre sur le plan politique. Le choc traumatique qu’il subit est d’autant plus douloureux qu’il n’a plus d’existence politique. Ses approximations de petit amateur et apprenti sorcier en politique en avril et mai 2016 ont fait de lui ce qu’on appelle sarcastiquement au Maroc un OBNI, c’est-à-dire un «objet barbu non identifié».

       Ce statut lui colle tellement à la peau que depuis mai 2016, il a perdu de sa superbe. Le bavard est devenu taiseux. Comme à son habitude, il s’est cru tellement malin qu’il a conclu un pacte avec le Diable, et le Diable l’a roulé dans la farine. Depuis le 26 avril 2016, date à laquelle son pacte d’acier avec le «concubinocrate» Azali Assoumani a été étalé sur Internet, les Comoriens ont eu tout le temps qu’il faut pour comprendre que, pour la énième fois, il s’est fait berner par ses «alliés circonstanciels de temps».

Dans le pacte qu’il avait conclu avec le «saigneur» Azali Assoumani le 1er avril 2016, il avait cru pouvoir monter en grade auprès de ses chefs d’Iran en obtenant de son «allié circonstanciel de temps» l’engagement suivant, inscrit à l’article 8 du document maudit: «Il s’engage à rétablir les relations diplomatiques entre l’Union des Comores et la République islamique d’Iran dans les 10 mois qui suivront son investiture». Comme le maître de «Bête-Salam» va fêter sa première année depuis son retour anticonstitutionnel et immoral dans la résidence héritée de son oncle maternel, les dix mois mentionnés sur le papier du 1er avril 2016 se sont écoulés du vivant de Mathusalem, paix à son âme. Aujourd’hui, le propriétaire du Parti Bidoche sait qu’il est devenu la risée de tous les Comoriens puisqu’il a vraiment hérité d’un poisson d’avril, comme le lui avait reproché son ami Ibrahima Mhoumadi Sidi dans un communiqué écrit à l’encre faite de kérosène, d’arsenic et d’acide sulfurique. Mais, comme il doit donner les apparences d’un homme dont les affaires baignent dans l’huile, il a réuni son petit monde dans la maison de l’État sise à Voidjou qui lui a été attribuée par son chaouch Mohamed Bacar Dossar.

Oui, l’ancien satrape a réuni son petit monde pour dire que malgré les trahisons subies de la part de celui qui a refusé de «rétablir les relations diplomatiques entre l’Union des Comores et la République islamique d’Iran dans les 10 mois qui suivront son investiture», tout baigne dans l’huile. Non seulement les relations diplomatiques entre les Comores et l’Iran n’ont pas été rétablies, mais en plus, pour tenter d’obtenir les pétrodollars saoudiens, le dictateur de village Azali Assoumani a fermé toutes les institutions iraniennes aux Comores.

Dès lors, le plus grand menteur comorien de tous les temps, juste avant Msa Ali Djamal, l’enfant de Chezani-Mboinkou, vient de prouver qu’il ne recule devant rien pour débiter les pires mensonges. Et c’est dans l’évanouissement et la crise cardiaque que les Comoriens ont appris que le dimanche 30 avril 2017, Ahmed Sambi a publié une sorte de communiqué dans lequel il pérore et radote en ces termes: «Ce matin, à mon domicile de Voidjou, j’ai eu l’immense plaisir de recevoir mes sœurs et mes frères, les enfants du Parti Juwa, venus des 4 coins du pays. La Force du Juwa est son Union. Les enfants du Juwa sont unis aujourd’hui plus que jamais. Et nous avons tous, le regard axé vers l’Avenir. Je le dis avec force, le Juwa est Un et Indivisible. Si chacun se mettait de son côté, il ne serait rien d’autre qu’un petit cours d’eau. Ensemble, nos petits cours d’eau deviendront un puissant fleuve qui nous permettra de lutter contre les plus grosses vagues. Vive la République. Vive le Juwa». S’il aimait son pays, il aurait dû écrire: «Vive le Juwa. Vive la République». Passons…

Le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane, émérite pionnier de la «citoyennetologie» et déclaré indésirable dans son propre parti, appréciera cette péroraison sur «l’unité» d’un parti politique qui s’est craché la gueule. Aujourd’hui, l’OBNI Ahmed Sambi s’échine à expliquer qu’entre lui et son «allié circonstanciel de temps» tout va bien. Alors, pourquoi réunit-il ses troupes pour dire que tout va bien? Depuis quand parle-t-on des jardins fleuris et des trains qui arrivent à l’heure? L’OBNI Ahmed Sambi s’époumone à expliquer qu’entre lui et son «ami» Azali Assoumani tout est correct. Si tel est le cas, pourquoi en faire des flaflas dans un tintamarre de fin du monde? Puisque tout va très bien pour lui, il n’a pas besoin que son «puissant fleuve» «lutte contre les plus grosses vagues» puisque ces vagues n’existent pas. Tout baigne pour lui. Et puis, on est étonné d’entendre l’ancien satrape de l’ancienne satrapie faire tous ces salamalecs alors que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani l’a fait cocu sur le strict plan politique, en le ridiculisant aux yeux de l’Iran et du monde entier, en le traitant plus bas que terre, finissant par en faire une épouse morganatique.

Allons bon… Ce n’est pas bien ce que tu fais, «saigneur» Azali Assoumani. As-tu oublié que cet homme est allé dans les mosquées de Mramani, à Anjouan, en mai 2016, exhorter la population locale à tuer à la hache et à la machette si jamais tu n’étais pas «élu»? Oui, tu ne lui dois rien et tu dois tout à tes Mohéliens de «Bête-Salam», organisateurs de la fraude électorale de 2016, mais pourquoi démontres-tu à cet homme en public que tu ne lui dois rien? Oui, ce n’est pas bien ce que tu fais, et ce d’autant plus que tu t’apprêtes à l’abandonner en rase campagne, en pleine nature, et à lui monter des coups de Jarnac pour 2021, si Dieu nous prête longue vie. C’est toi qui pousses cet homme à des radotages à Voidjou, pour tenter de dire à ses séides qu’il est toujours un homme important à tes yeux. Fais comme disent les Chinois et donne-lui la possibilité de sauver la face devant les gens. Voyons…

En réalité, pour comprendre la psychologie actuelle d’Ahmed Sambi, il faudra aller à Mohéli et assister à une danse du bœuf, comme celle qui avait failli coûter la vie au «saigneur» Azali Assoumani, massacré par un bovin lors du fameux «mariage d’État» de Fomboni en février 2014. Au cours de la danse du bœuf, quand on subit les coups de cornes du bœuf et alors qu’on saigne comme… un veau, on regarde les femmes qui sont aux alentours et qui observent les danseurs, et même si on a mal et des blessures partout, on s’oblige à rire aux éclats, histoire de faire semblant qu’on n’a pas mal et qu’on n’a subi aucun choc. À Mohéli, cela s’appelle «le rire de celui qui a reçu des coups de cornes du bœuf», et en bon français on dit «rire jaune». C’est ce qui arrive à Ahmed Sambi. Le pauvre chéri…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 1er mai 2017.


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