Le «Conseiller» crypto-sambiolâtre dans le bidonnage et les bidons
Par ARM
Le Grand Docteur Ibrahim Barwane, notre excellent anthropologue national, est un homme avec qui il est très difficile d’être en désaccord, puisqu’il a choisi de ne parler que de sujets qu’il maîtrise. Et quand il prend la parole, les gens bien et intelligents l’écoutent. Et l’approuvent. En 2014, il a expliqué une chose que les bien-pensants et les chantres de la bien-pensance n’ont pas comprise: «Il faut démoroniser Moroni parce que c’est le capitale des Comores, et tous les Comoriens s’y trouvent. C’est une ville comorienne avant tout». Et, il avait ajouté, s’agissant d’un Conseiller d’Ahmed Sambi: «Ce n’est pas un Conseiller, mais un “con à essayer”». Ah! Naturellement, les amateurs des formules charnelles et des bons mots avaient apprécié et avaient ri pendant des semaines. Bon. N’allons pas dire de qui il s’agit. Taisons son nom. Seulement, on découvre aujourd’hui certaines choses qui font rire et qui font penser aux deux réflexions par trop truculentes de notre grand anthropologue: Ahmed Hassan El-Barwane a tellement fait dans le bidonnage et tellement manipulé les bidons d’eau à Moroni pour le compte de son chef Ahmed Sambi qu’il s’est noyé dans ces bidons d’eau dans les fontaines de Moroni. C’est une manipulation politicienne parmi les plus sinistres, les plus ridicules et les plus honteuses puisque, n’ayant aucune idée sérieuse à proposer, il s’est mis à manipuler des femmes à Moroni, en les exposant avec leurs bidons d’eau, histoire de dire que la population féminine de Moroni est très fâchée contre le régime politique en place et va lancer une révolution mondiale pour réclamer de l’eau potable. Ça serait la Révolution des bidons d’eau.
Il est parti chercher la veuve de l’ancien Premier ministre Abasse Djoussouf et l’a placée à la tête du mouvement des bidons d’eau. C’est honteux et scandaleux! Un homme qui se cache dans les pagnes des femmes, ce n’est pas bien. C’est même très mauvais. Ça pue l’opprobre et la honte. À Mohéli, les femmes sont très impliquées en politique, mais aucun acteur politique mohélien ne se compromettrait dans la honte en les lançant dans des opérations de nature politicienne. Elles n’accepteraient même pas et seraient très fâchées. Un homme, ça s’assume et ça ne se cache pas derrière des femmes et dans leurs pagnes. Quelle honte! On a honte à la place de ces crypto-sambistes en pleine misère de la réflexion. Où vont les Comores empêtrées dans des affaires scabreuses de ce type?
On comprend bien la colère d’Ahmed Hassan El-Barwane, nommé Conseiller politique du Président Ikililou Dhoinine au lendemain du 26 mai 2011, et qui a démissionné dans la colère le 27 mars 2013 parce que le chef de l’État avait compris qu’il n’avait aucun conseil utile et intelligent à recevoir de son Conseiller, et avait décidé de l’ignorer comme s’il n’existait pas. En réalité, il n’existait pas. Politiquement, il n’y avait rien à tirer de lui. D’ailleurs, le 27 mars 2013, il n’avait pas démissionné de son propre gré, mais parce que c’est le jour qu’avait choisi son «Maître» Ahmed Sambi (il l’appelle «Foundi», «Le Maître») pour rompre officiellement et publiquement avec le Président Ikililou Dhoinine. Les Comoriens s’en moquent.
Depuis, le «Conseiller» Ahmed Hassan El-Barwane broie du noir et remue une vengeance personnelle qui le conduit à des excès et à des comportements qu’on ne devrait pas retrouver chez un homme qui prétendait pouvoir conseiller un chef d’État. Il fait donc de la politique dans la haine et la détestation d’autrui. Il ne se contrôle plus. On l’a vu, au début du mois de Ramadan 2015, dans une mosquée de Moroni, battre à mort un jeune homme de Moroni qui expliquait à Ahmed Sambi qu’en tant qu’Anjouanais, il ne pouvait être candidat à une élection présidentielle dont tous les candidats doivent être Grands-Comoriens, en vertu de la règle de l’incontestable et incontesté article 13 de la Constitution comorienne du 23 décembre 2001. Où dans le monde a-t-on vu le «Conseiller» de celui qui prétend être le seul homme à pouvoir diriger un pays se livrer à des matchs de boxe et de catch, qui plus est dans une mosquée, la maison de Dieu, qui plus est en plein mois sacré de Ramadan? En faisant abstraction d’Ahmed Hassan El-Barwane, on n’a vu personne se comporter de la sorte.
Et il y a plus cocasse et pittoresque: Ahmed Hassan El-Barwane est tellement lancé dans ses bidons d’eau qu’il a perdu une occasion de se montrer plus discret: il a dévoilé trop tôt ses intentions politiciennes, en désignant le Vice-président Mohamed Ali Soilihi comme le vrai responsable de la crise de l’eau potable. Quelle erreur! Mohamed Ali Soilihi est le Vice-président chargé du ministère des Finances, de l’Économie, du Budget de l’Investissement et du Commerce extérieur, chargé des Privatisations. Par contre, les problèmes d’électricité et d’eau sont du ressort ministériel exclusif de Mme Sitti Kassim, qui est la ministre de la Production, de l’Environnement, de l’Énergie, de l’Industrie et de l’Artisanat. Le mot «Énergie» dans le long intitulé du titre de la ministre signifie que c’est elle qu’il faut interpeller quand il y a une crise de l’eau ou de l’électricité. Mais, à quoi bon interpeller une ministre, d’origine mohélienne, qui n’est pas candidate à l’élection présidentielle de 2016, alors qu’il y a un Vice-président, d’origine grande-comorienne, qui sera candidat à cette élection si Dieu lui prête vie et santé? Il y a donc une bonne dose d’hypocrisie dans la démarche malsaine d’Ahmed Hassan El-Barwane, mais, les Comoriens ne seront pas les dindons de sa farce sinistre et misérabiliste. Se cacher derrière les femmes pour tenter de déranger un régime politique, voilà qui relève de la honte absolue et de l’opprobre, une chose que ne doit faire un gentleman, un vrai Caballero. Qu’on se le dise.
Les crypto-sambistes sont au creux de la vague, et il s’agit d’une vague déclenchée en plein tsunami. Ils ne savent même pas ce qu’ils doivent faire, à quel Saint se vouer. Ahmed Sambi ne pourra déposer sa candidature en 2016. Ses bras cassés vont se faire écraser par les autres candidats et être balayés de la course électorale comme du fétu de paille dès le premier tour du scrutin. Ces gens haineux, méprisants et ayant promis «le chaos» si la candidature d’Ahmed Sambi n’est pas retenue par la Cour constitutionnelle sont dans le cirage total. Ils sont désemparés. Qu’est-ce qu’ils doivent faire? Eux-mêmes ne le savent pas, et sont prêts à tout pour exister. Ces gens-là n’existent que par leur capacité à charrier de la haine à l’état pur. Les voilà donc partis dans la manipulation des femmes, après avoir constaté que la manipulation des badauds du marché de Volo-Volo et du Café du Port à Moroni, à coups de billets de 1.000 francs, a de sérieuses limites. Le navire prend eau de toutes parts. Et ça ira plus loin et mal, même si ces gens-là inventent un «Plan B», un «Plan Z» et un «Plan de toutes les lettres de l’alphabet latin, arabe, hindi, cyrillique, aztèque, maya et hiéroglyphique». Se cacher dans les pagnes des femmes, voilà ce que ne font pas les gens qui savent vivre.
On ne peut pas nier l’existence de problèmes socioéconomiques aux Comores. On ne saurait jeter une chape de plomb sur le malaise de la population au regard de ces problèmes. Mais, la manière par laquelle les crypto-sambistes tentent de les récupérer politiquement fait honte. Leur manière de les mettre sur le dos du Vice-président Mohamed Ali Soilihi fait rire parce que la démarche permet aux Comoriens de constater que c’est justement le Vice-président qui négocie avec les partenaires des Comores pour obtenir les moyens de mettre fin à la crise de l’énergie aux Comores, parce qu’il est écouté par les partenaires des Comores, auprès de qui il a une forte crédibilité. De la Banque africaine du Développement (BAD) aux Émirats Arabes Unis, c’est lui qui est à la manœuvre pour négocier une solution à la crise de l’énergie. On l’a bien vu: quand le Rwandais Donald Kaberuka, alors Président de la BAD, arrive début 2015 à Moroni pour parler de cette affaire d’énergie, c’est bien le Vice-président qui l’accueille et lui déroule le tapis rouge, puisque c’est lui qui l’a invité. Et ce n’est pas parce que le Vice-président et également Doyen du gouvernement s’implique dans la recherche de solutions aux problèmes qu’il faut le transformer en punching-ball.
En réalité, les crypto-sambistes, en plus de manquer de bonnes manières, n’ont pas de classe. Ils se comportent en soudards. Et ce n’est pas avec des soudards qu’on va régler les problèmes qui affectent actuellement les Comores.
En attendant, Ahmed Hassan El-Barwane peut continuer à se noyer dans ses bidons d’eau. Comme ses adversaires sont des gens qui ont de la classe, ils pourront toujours le retirer de ses bidons d’eau, lui sécher le corps et les cheveux, le réconforter, le materner et le border. Seulement, on ne le dira jamais assez: un homme ne se cache pas dans les pagnes des femmes. Ça manque de classe et d’élégance. Et ça porte malheur. Un malheur électoral. Le moment venu, on pourra le constater. Pour l’instant, il faudra juste dire à Ahmed Hassan El-Barwane qu’il sera quand même difficile de prendre le pouvoir avec des bidons d’eau brandis par les femmes. Il y a eu la Révolution des casseroles, la Révolution des parapluies, la Révolution des Chemises rouges contre les Chemises jaunes, et lui compte faire la Révolution des bidons d’eau en se cachant dans les pagnes des femmes? On attend. Oui, on attend sa Révolution des bidons d’eau. Seulement, il faudra qu’il s’attende à ce que les Comoriens refusent de mettre le feu à leur beau pays pour Ahmed Sambi et ses crypto-sambistes.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 9 septembre 2015.