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Scandale à Comores Télécom sur fond de procès bidon

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Scandale à Comores Télécom sur fond de procès bidon

Les amis d’Assoumani Azali se sucrent sur le dos de l’État

Par ARM

       Bouchons-nous le nez et plongeons-le dans Al-Watwan dit Al-WawaCelui qui pique, fait démanger ou fait gratter»), le journal gouvernemental. Le 31 mai 2019, Al-Wawa apprenait à ses lecteurs et lectrices ce qui suit, suite à un article du journaliste Ali Oubeidillah (Photo) de La Gazette des Comores: «Ali Oubedillah, dit Yazid, est convoqué pour une procédure de citation directe, le jeudi 27 juin devant la quatrième chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Moroni (TPI). Ce journaliste du quotidien indépendant La Gazette des Comores est poursuivi pour atteinte présumée à l’honneur sur la personne d’Ahmed Djaffar, conseiller du ministre des Finances. Le journaliste a été interpellé dans la soirée du mercredi 29 mai et placé en garde-à-vue de 20 heures à minuit et a été sommé de se présenter à la brigade de recherche, hier matin, de 8 heures à 11 heures.

       Après le déferment de Yazid au parquet, plusieurs avocats auraient exprimé l’envie d’assurer la défense du journaliste. Selon un professionnel de la justice, cette procédure est émaillée de nombreux vices. D’abord pour défaut de qualité. “En matière de délit de presse commis par la presse écrite, c’est le directeur de publication qui est directement concerné. Ce matin, le directeur de La Gazette a été convoqué. Cependant, arrivé au parquet son chef, le journaliste se verra convoqué, lui seul, pour comparaître à l’audienceˮ, devait-il dénoncer avant de pointer du doigt la mesure de garde-à-vue imposée au journaliste, car selon lui, il n’y a pas eu la nécessité d’engager des poursuites alors que le code de l’information a été respecté. “La Gazette a publié un démenti sur l’article incriminé, ce qui est en conformité avec le code de l’informationˮ, a-t-il souligné. Au sujet de la garde-à-vue, notre source a ajouté qu’en matière de délit de presse, “la procédure est spéciale et la garde-à-vue n’est pas indiquéeˮ».

Dans un autre article, Al-Wawa signalait: «Le directeur général de la société nationale des Télécommunications n’a pas souhaité réagir suite aux révélations de mauvaise gestion présumée de l’entreprise étalée au grand jour par la directrice des interconnexions, Housna Zoubeiri. Il y a quelques jours, au cours d’une conférence de presse, Archimed Ahamada, répondant à une question d’un journaliste sur le conseil de direction, avait mis en avant l’incompétence des membres pour justifier sa suspension. Et la réplique de la directrice des interconnexions ne s’est pas fait attendre. Siégeant au sein dudit conseil, Housna Zoubeiri a signé une correspondance en date du 23 mai qui contredit les propos de son chef. Un courrier jugé explosif. Elle y dépeint un personnage qui ne tient, selon lui, “qu’à sa tête, hostile aux avis des autresˮ.

Hier, Al-watwan a contacté le cabinet du directeur mais personne n’a voulu faire un commentaire. La seule réponse que nous avons eu droit est “notre chef ne veut pas réagir sur cette affaireˮ. Dans sa lettre, la directrice des interconnexions (DI) a démonté un à un les arguments d’Archimède Ahamada. En sa qualité de membre du Conseil de direction, elle a voulu prouver qu’elle soumettait bel et bien des propositions sur différents sujets. Toutefois, celles-ci n’ont jamais connu une suite car ignorées par le directeur général. “Monsieur le directeur si vous avez décidé de suspendre le conseil pour éviter toute idée contradictoire parce que vous voulez toujours avoir raisonˮ, reprochera la directrice des interconnexions de Comores Télécom.

       Si elle a brisé le silence, c’est pour sauver son professionnalisme et sa loyauté après 14 ans de service, a-t-elle tenu à préciser. Housna Zoubeiri a voulu apporter des preuves pour justifier que les directeurs techniques proposent bien évidemment des idées au directeur général mais que ce dernier les classe sans suite. Plusieurs contrats qui se sont avérés contreproductifs, selon elle, pour la société nationale des télécommunications auraient été signés par Archimède, malgré les avis défavorables de sa directrice des interconnexions. Zeus, du nom d’une société qui doit encore des sommes astronomiques à Comores Telecom, et Tgcom auraient par exemple réussi à arracher des contrats avec l’opérateur historique malgré tout. “Cinq mois après votre nomination, vous avez signé un contrat avec Zeus pourtant je vous l’ai déconseillé. Ce fournisseur a une dette (1.150.000 euros) envers notre société qui date de 2017ˮ, explique-t-elle dans son courrier de quatre pages.

       Tgcom, lui, fait payer à Comores Telecom pour ce qui est du tarif de terminaison d’appel, 0,34 euros la minute alors que d’autres partenaires tels qu’Orange feraient ce travail pour 4 centimes de moins. Une décision prise unilatéralement par le directeur général, dénonce-t-on dans la correspondance devenue virale sur les réseaux sociaux depuis sa publication.

       On apprend que les deux contrats suscités ont fait perdre 1 milliard de francs comoriens en sept mois à l’opérateur. Si le rythme restait le même, a prévenu Housna Zoubeir, le préjudice atteindra les 2 milliards au bout d’un an. Autre conséquence engendrée par cette attitude: les Comoriens résidant en France vivent un calvaire depuis un moment.

       Ils sont, en effet, harcelés par des Bips. S’ils tentent de rappeler les numéros, “leurs appels sont redirigés vers des fraudeurs qui s’enrichissent grâce aux frais de la terminaison des appelsˮ, indiquent d’autres sources. “Une arnaque qui aurait pu être évitée si la plateforme Sip/Sbc, censée sécuriser et gérer toutes les interconnexions Voip entre Comores Télécom et les autres réseaux avait été mise en placeˮ. La directrice des interconnexions avait fait une recommandation dans ce sens dans une note datant du mois de mai,

Il est reproché, par ailleurs, au directeur général de Comores Telecom “d’avoir choisi un partenaire qui taxe trois fois plus cherˮ par rapport aux offres soumis par des opérateurs de renommée internationale avec lesquels la directrice des interconnexions avait négocié pour assurer le transit Ip. “En voulant gérer seul la société, vous demeurez le seul responsable de la faillite de Comores Télécomˮ, lit-on vers la fin de la lettre. Contactée, Housna Zoubeir n’a pas souhaité apporter un autre commentaire. Par contre, elle a reconnu avoir été bien l’auteure de la lettre. Quatre jours après les révélations de ce courrier, c’est le silence total».

Au centre de cette affaire nauséabonde, il y a à la fois Archimède Ahamada, Directeur de Comores Télécom, et Ahmed Djaffar, Conseiller du gigolo Saïd Ali Saïd Chayhane. Demain, c’est le jeudi 27 juin 2019, date du procès. Le mercredi 25 juin 2019, a eu lieu le braquage chez Ounswamdine Swalha Ben Ahmed dit «10%» ou «AC» (Agent comptable), protégé de Saïd Ali Saïd Chayhane et du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Au cours du braquage, Monsieur «10%», qui est l’Agent comptable de Comores Télécom (tiens, tiens…), s’est fait voler une valise pesant 21 kilos d’argent en devises étrangères et des bijoux en or. Allons bon!

L’affaire est loin d’être simple parce que l’une des sœurs d’Ounswamdine Swalha Ben Ahmed est l’épouse d’Ahmed Djaffar, le Conseiller de Saïd Ali Saïd Chayhane, le ministre des Finances. Or, le Conseiller Ahmed Djaffar est accusé par La Gazette des Comores d’intervenir directement auprès du Directeur de Comores Télécom pour signer des contrats de complaisance. C’est Ahmed Djaffar qui a porté plainte contre ce journal. Cela étant, l’affaire du braquage chez AC tombe très mal, en raison du lien entre AC, Agent comptable de Comores Télécom, le cambriolage qui a eu lieu chez lui mercredi 25 juin 2019, et son beau-frère qui a porté plainte contre La Gazette des Comores pour diffamation, pour une affaire qui touche Comores Télécom et qui sera jugée ce jeudi 27 juin 2019.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 26 juin 2019.


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