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La maîtresse et le mari de la maîtresse d’Azali Assoumani

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La maîtresse et le mari de la maîtresse d’Azali Assoumani

La République transformée en vulgaire basse-cour villageoise

Par ARM

     Soyons justes. Même si nous admettons qu’Azali Assoumani n’est pas une lumière politique et que, à l’instar de son ancien fugitif international Hamada Madi Boléro, en politique son «intelligence» se limite au complot et à la fraude, il a au moins compris une chose: il a mauvaise presse. Ça, il le sait. Parce que s’il ne le savait pas, il n’aurait pas mis en place toute une machine de fraude électorale. Sachant qu’il n’a pas bonne presse, il compte sur la… presse pour lui donner bonne presse. Selon le magazine panafricain Le Gri-gri International, lors de son mandat de 1999 à 2006, Azali Assoumani payait par an 200.000 euros (100 millions de francs comoriens) à Jeune Afrique pour avoir une respectabilité internationale à travers des articles sur mesure. À cette époque, le futur fugitif international Hamada Madi Boléro crânait tout le temps sur Jeune Afrique. Cette affaire de 200.000 francs est-elle fondée? C’est Le Gri-gri International qui la raconte. Toujours est-il qu’en dictateur manquant de subtilité, Azali Assoumani a l’habitude se comporter mal tout en comptant sur la presse aux ordres pour lui donner cette respectabilité qui l’obsède.

     Au cours de l’élection présidentielle de 2016, il avait toute la presse comorienne sous sa botte: la presse de l’État, la presse «indépendante», Mme Anziza Mchangama, correspondante de Radio France Internationale (RFI) à Moroni, crypto-sambiste de la première heure suivant les humeurs de son maître et donneur d’ordres médiatiques et résolument devenue la propagandiste officielle d’Azali Assoumani sur RFI… Azali Assoumani fait couler l’argent à flots, et les journaux n’hésitent même pas à reproduire des articles écrits par les mêmes personnes, qui les dictent à toute la presse de révérence. Cela étant, aujourd’hui, il n’y a plus de liberté de presse aux Comores, Azali Assoumani ayant acheté toute la presse «indépendante» et une partie de la blogosphère, pendant que la presse étatique lui est acquise jusqu’à la nausée «grâce» à son «frère» Ikililou Dhoinine. Ce n’est donc pas sur cette presse aux ordres que les Comoriens pourront compter pour apprendre qu’il y a transformation de la République en basse-cour de village de la savane, les affaires de strings d’Azali Assoumani étant devenues la boussole de tout un État. La preuve? Son gouvernement minable.

     Qu’on se le dise tout de suite! En France, l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné a l’habitude de dire qu’à partir du moment où deux adultes consentants s’enferment dans une chambre, ce qui s’y passe ne le regarde pas. Soit! Mais, là, il s’agit de deux adultes qui ne font un usage inapproprié et familial de la République. Or, aujourd’hui, les Comoriens sont très scandalisés quand ils ont appris qu’Azali Assoumani a poussé l’indécence jusqu’à inclure sa maîtresse et le mari de sa maîtresse – pour garder bébé – sur la liste des personnes concernées par ses premières mesures de nomination.

     La chose fait du désordre parce qu’elle est trop voyante. Azali Assoumani a droit à une vie privée, mais quand il utilise les moyens de l’État pour régler les problèmes de sa vie privée clandestine, souterraine et dissolue, les Comoriens ont le droit de considérer qu’il ne s’agit pas de vie privée mais d’un triste mélange des genres dans lequel la vie privée domine la vie publique. Il avait menacé de provoquer une guerre civile aux Comores s’il n’avait pas été élu, mais tout ça pour ses sordides histoires domestiques afin de caser sa maîtresse et le mari de sa maîtresse. Les Comoriens connaissent par le menu la liste des maîtresses de leurs dirigeants. Tant que ces dirigeants n’introduisent pas leurs maîtresses et les maris de leurs maîtresses dans la République, les Comoriens font semblant de regarder ailleurs. Mais, cette fois, les choses sont allées trop loin parce que la République est «domestiquée» pour les maîtresses et leurs maris.

     Et quand le même Azali Assoumani sort de sa basse-cour et de ses strings, ça ne vaut guère mieux. Il vient de nommer Directeur de son Cabinet chargé de la Défense un Foumbounien, dans l’unique but de créer un certain équilibre avec le Mbadjini. Soit! Mais, ce Directeur du Cabinet n’est compétent que dans son domaine, celui de l’environnement forestier, et il n’est pas l’homme qui va impulser une nouvelle dynamique politique dans un contexte de majorité sociopolitique impossible, et encore moins assurer la Défense et la sécurité, face aux menaces terroristes qu’affectionnent Azali Assoumani et Ahmed Sambi. Cela signifie simplement qu’Azali Asoumani tient à tout régenter lui-même, y compris l’argent mis à disposition par le Sultanat d’Oman et autres pays du Golfe, argent dont l’ancien fugitif international Hamada Madi Boléro faisait ce qu’il voulait, au point d’en avoir détourné des millions de dollars. Le même domaine de la Défense et de la sécurité continue à souffrir: Kiki, ministre de l’Intérieur, interdit l’accès aux plages le dernier dimanche avant le ramadan. Si j’étais aux Comores ce dernier dimanche avant le ramadan, il m’aurait tué parce que je me serais rendu à la plage uniquement pour faire valoir la liberté d’aller et venir inscrit sur la Constitution comorienne.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Samedi 4 juin 2016.


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