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ARM

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11 Comments

  1. 1

    ALI Madi

    Les propos de Me FSI me semblent moins diplomatiques. Je l’ai connu beaucoup plus subtile. Les mots employés paraissent violents, méprisants et clivants. Le monde ne s’est pas crée depuis 2 ou 3 siècles. Les royaumes ne furent fondés que sur la soumission d’une population devenue les sujets des plus forts. J’aimerai bien savoir d’où vient l’arabisation du nord de l’Afrique. Ce qui nous permettrait de savoir quelles populations ont composé et composent le Maroc y compris le Sahara. Quelqu’un disait que l’Algérie est née sous la colonisation. Je dirais que les états unis d’Amériques n’existaient pas avant l’incursion de Christophe Colomb, qu’avant les européens l’Australie et la nouvelle Zélande étaient inhabitées, que l’Afrique n’a pas fait l’objet d’un partage à Berlin en 1884. Fahmi a sa raison quant à son choix de vouloir expulser le peuple Sahraoui de l’UA, pour autant la pensée unique ne peut empêcher de croire qu’il ait tord. Qu’était HAÏTI avant son indépendance? Française ou? Qu’étaient les USA avant le massacre sur le peuple amérindien? Américain? Alors le Sahara est la terre des saharaouis. Qu’ils s’unissent avec le maroc pour constituer une vraie nation serait une bonne chose mais sous quel régime? Royale, dictatorial ou démocratique? Pour le Sahraoui, c’est plutôt le désir de vivre libre pour échapper à l’assujetissement d’une famille qui s’est auto-proclamée royale avec le sang, des voix dissonantes, dans ses mains que de vouloir un état petit ou poussiéreux. Quand à l’emprise du pouvoir Algérien sur l’UA, je crois que l’on se trompe. Les décisions de l’UA se prennent à Paris ou Bruxelles et non à Rabat ou Alger. En Amérique du nord on parle anglais, en Afrique du nord l’Arabe et dans la CDAO comme le français en commun mais chaque ethnie sa langue singulière. Comprend qui pourra pour savoir que le maroc existait où pas avant le colonialisme ou que le peuple Sahraoui ne serait qu’une vue d’esprit à expulser d’une unité Africaine qui n’aurait aucun sens dans sa nature actuelle. La Françafrique devenue AfriqueFrance a noyé l’OUA des LOUMOUMBA, NYERERE, KUWAMI
    NKURUMA et les autres illustres fils africains. Pour finir, FSI a plus que raison d’inviter l’UA à se donner une crédibilité. Cela reviendrait à expulser l’UE de l’Afrique, condamner et stopper les agressions de l’occident sur l’afrique, se donner les moyens pour une monnaie africaine désarrimée de l’euros ( via le trésor français) mais pas de chauffer les muscles pour tenter d’expulser un territoire, petit soit-il africain, de son continent.

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    1. 1.1

      ARM

      Bonjour, mon frère,
      J’ai passé 19 ans au Maroc. En Troisième Cycle, à la Faculté de Droit de Rabat, il m’arrivait d’intervenir sur le sujet, que je maîtrisais mieux que les étudiants marocains, comme l’avait dit un Professeur un jour.
      L’Etat marocain est créé en l’an 800 par les Idrissides, bien avant la colonisation. C’est le Maroc qui a été le premier Etat ayant reconnu l’indépendance des Etats-Unis!
      L’Algérie est très injuste sur le dossier du Maroc au regard de son Sahara. Or, des documents administratifs absolument authentiques prouvent la souveraineté historique du Maroc même dans une partie de l’Algérie, dont Tindouf, le Sud algérien, avec le Touat, le Gourara et les oasis de la Souara. Avant la décolonisation de l’Algérie en 1962, le Maroc refusait de discuter avec la France des frontières avec l’Algérie, disant attendre son accession à l’indépendance.
      Savez-vous que Khelili Mohamed Salem Rguibi, le père de Mohamed Abdelaziz (un nom qui a une certaine ressemblance avec le mien!), longtemps Président de la RASD, était un soldat des Forces Armées Royales (FAR) du Maroc? Mohamed Abdelaziz lui-même est né à Marrakech, au Maroc. Il a fait ses études supérieures à Rabat jusqu’en septembre 1975. El Ouali Moustapha Sayed, fondateur du POLISARIO, est un pur Marocain, né au Maroc, ayant fait ses études au Maroc et ayant milité au sein du Parti de la Libération et du Socialisme, ancien Parti communiste, dirigé par le charismatique Ali Yata!
      Dans l’affaire du Sahara, l’Algérie agite le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour avoir son accès direct à l’océan Atlantique. Les Saharaouis ne l’intéressent pas. D’ailleurs, pour parler de Sahara occidental, il aurait fallu un Sahara oriental. Où est le Sahara oriental?
      La plupart des dirigeants historiques du POLISARIO ont regagné le Maroc. Que des fois ai-je vu le tonitruant, bruyant, bouillant et bouillonnant Brahim Hakim, “ministre des Affaires étrangères du POLISARIO”, dans sa pharaonique Mercédès Benz d’un brillant gris métallisé, cigare de Cuba sur les lèvres, circulant dans les rues de Rabat! J’avais suivi la conférence de presse de Brahim Hakim quand il rentra au Maroc. Son talent oratoire très limité et son raisonnement très poussif et approximatif m’ont fait comprendre que ce viveur (il aime la vie et la belle vie!) était juste un nom, et que c’est l’Algérie qui travaille pour le POLISARIO.
      Cela étant, Maître Fahmi Saïd Ibrahim n’a nullement dérapé, mais raisonné en bon juriste, soucieux de l’application du Droit international public et de la crédibilité de l’Union africaine.
      Enfin, vous me permettrez de signaler que ma deuxième Thèse de Doctorat (2013) porte sur LA SOCIOLOGIE DE LA DIPLOMATIE MAROCAINE, publiée en 2014. J’ai également écrit un livre intitulé CE QUE LE MAROC DOIT AU ROI HASSAN II (2014). C’est pour cela que j’ai la faiblesse de soutenir absolument et sans la moindre réserve le beau plaidoyer de Maître Fahmi Saïd Ibrahim.
      Fraternellement,
      ARM

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      1. 1.1.1

        ALI Madi

        La question essentielle était de savoir, quel peuple y résidait avant l’arabisation de ce territoire africain? Où se trouve le peuple noir du Maroc? Comme ceux d’Algérie, Tunisie et de la Lybie? Les frontières étant tracées par les puissants guerriers, l’histoire écrite par ces mêmes envahisseurs, il faudrait au lion se trouver un écrivain pour que l’histoire de la chasse ne continue à glorifier le chasseur.

        Vous savez, certains Comoriens continuent de dire que Mayotte n’a jamais était Comorienne du fait qu’elle fut vendue non pas par le peuple ( propriétaire ) mais par un malgache ( usurpateur). D’ailleurs, si la vente fut légale et légitime, pourquoi avoir organisé un référendum d’auto détermination sur l’ensemble des îles Comores? Pour finir, là aussi, si les Comores se proclames membre de la ligue des états arabes c’est plus par l’occupation arabe sous prétexte d’islamisation que par une appartenance naturelle à ce monde royal, violent et barbare et faisant déni des droits humains. Alors cher ami, ARM, je vous prie de bien vouloir m’éclairer sur l’essentielle de mes questions mais pas de vouloir me divertir sur la politique d’une Afrique, autrefois, mise au pas par les arabes, puis les européens et aujourd’hui en découpe par les mêmes esclavagistes.

        Bien à vous,
        Madi

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        1. 1.1.1.1

          ARM

          Bonjour, mon frère,
          Avant l’arabisation du Maghreb, il y avait essentiellement sur ce territoire des Amazighs (Berbères) et des Juifs (les travaux d’Evariste Lévi-Provençal et Haïm Zefrani situent la présence juive au Maroc avant le début de l’ère chrétienne). Il y avait des mélanges entre Amazighs et Juifs, dans l’harmonie et la concorde. Il y avait également les Noirs, dont un fort contingent allait arriver par la suite, notamment sous le règne du Sultan Moulay Ismaïl. Dans l’enceinte des Palais royaux, il y avait toujours un quartier de Noirs. Celui annexé au Palais royal de Rabat s’appelle Touarga, comme Touaregs. Les Noirs en question étaient des soldats originaires d’Afrique Noire. Dans la Constitution marocaine du 1er juillet 2011, la pluralité humaine est reconnue pour la première fois comme faisant partie de la réalité du Maroc: «[…]. État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s’est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. […]» (Préambule).
          Les frontières se faisaient et se défaisaient au gré des conflits, comme vous l’avez souligné. Mais, il y eut une stabilisation par la suite, avant la colonisation française.
          Le problème de Mayotte se pose en termes de formation et de viabilité de la nation aux Comores. Il est impossible d’imposer une nation et un Etat à un peuple qui n’en veut pas. Ici, ce n’est pas ce que disent ou ne disent pas certains Comoriens qui compte, mais la position des Mahorais. Les Mahorais rejettent les Comores. On ne peut pas placer un pistolet sur la tempe de chaque Mahorais et l’obliger à dire qu’il est Comorien. Entre les 4 îles qui formaient le territoire des Comores, il y a eu trop d’injustices, qu’on retrouve aujourd’hui entre les 3 îles. Quand des acteurs politiques mahorais qui ont vécu les événements dans les 1960-1970 m’en parlent, j’ai du mal à imaginer que des autorités comoriennes ont réellement fait ou dit tout ça, tout en sachant qu’il s’agit de la réalité. Nous n’avons ni le sens du respect de l’autre, ni le sens des responsabilités des uns envers les autres. C’est regrettable.
          Nous n’avons pas besoin de remonter à 1841. Les faits du XXème siècle sont largement suffisants. Nous n’allons pas entrer dans l’opposition entre la conception allemande et la conception française de la nation, mais nous interroger sur la possibilité de créer une nation sans le consentement des populations concernées. La question concrète est: est-il possible d’imposer la nation et l’Etat des Comores aux Mahorais? Je ne crois pas.
          Nous baser sur des éléments objectifs comme la géographie, la langue, la religion, la culture, le sang ne sera jamais suffisant. Il nous faut une acceptation de l’autre, une volonté de vivre ensemble, le respect entre les populations des différentes îles, l’exploitation de tous les facteurs unificateurs, toutes choses qui nous font défaut, par la faute de mauvais dirigeants aux Comores.
          Par comparaison, il existe aux Antilles, un îlot qui s’appelle Saint-Martin. Sa partie Nord est française (35 107 habitants), et sa partie Sud hollandaise (38 959 habitants). Cet îlot a une superficie de… 87 à 93 km²! Pourtant, elle est partagée entre deux souverainetés nationales différentes. Chaque partie a fait son choix et vit sa vie sans empiéter sur les affaires des autres.
          S’agissant de l’adhésion des Comores à Ligue des Etats arabes en 1993, il s’agit plus d’une question de politique et de diplomatie que de réalité humaine, même si certains Comoriens ont des ancêtres d’origine arabe. Aujourd’hui, notre “arabité” nous vaut de devenir les esclaves de l’Arabie Saoudite, mais cela constitue une autre affaire.
          Fraternellement,
          ARM

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            ALI Madi

            Je comprends vos propos s’agissant du Maroc et son arabisation. Cependant, j’ai du mal à vous suivre lorsque vous soutenez la non séparation du Sahara au Maroc et la séparation de Mayotte aux ïles soeurs pour les mêmes arguments. Enfin les antilles et ses ilots, c’est une autre histoire. Une tragédie qui a fait des nôtres les pires des choses. Je ne sais pas si dans ces ïles les noires s’y sentent bien étant donné l’histoire du commerce triangulaire. Alors la souveraineté d’un peuple noire sous administrations de ses esclavagistes ne sera jamais réelle que pour des stokolmards. Je rappelle qu’à la fin de l’esclavagisme, les esclavagistes furent indemnisés et les esclaves jamais réparés. Les antilles appartiennent toujours à des familles d’esclavagistes.

          2. ARM

            Bonjour, mon frère,
            Je réponds à votre commentaire à 02:36, toujours à une heure où les gens normaux sont au lit.
            Dans les pays ayant pratiqué l’esclavage, y compris aux Comores, il y a toujours un problème de “regard” entre les descendants des esclavagistes et les descendants d’esclaves. C’est triste. Notre langage aux Comores véhicule des schémas réducteurs et des miroirs déformants à ce sujet. Je suis sûr que je n’invente rien en parlant de cela.
            Aux origines de l’affaire de Mayotte, nous retrouvons le mépris des uns envers les autres, le refus de respecter les autres, la volonté de piétiner les autres, l’incapacité de rendre justice aux autres, donc de l’injustice. Face à l’injustice, les peuples réagissent selon leurs coutumes, leurs aspirations et leurs capacités. Depuis 1958, sous la houlette de Georges Nahouda, les Mahorais demandaient la départementalisation de leur île. C’est une réalité historique. Pourquoi? Ma question est: pourquoi les dirigeants comoriens avaient refusé d’entendre leur cri de colère? Pourtant, ce cri de colère était particulièrement audible. Quand le Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd Ali était Président du Conseil du Gouvernement pour quelques mois (1971-1972), il avait beaucoup fait pour panser les plaies, mais juste avant que les Députés ne le renversent pour livrer le pays à des aventures sans lendemain. L’ancien Premier ministre Saïd Ali Mohamed vient de publier un livre dans lequel il en appelle à la réconciliation, tout en reconnaissant que certaines fautes auraient pu et auraient dû être évitées. Nous avons des relations de sang entre nous, au-delà des bancs de sable et des vagues de l’océan, mais si nous n’entretenons pas ces relations dans l’amour et le respect, elles ne nous mènent nulle part. L’amour entre les êtres humains se cultive dans la fidélité, le respect et l’acceptation de l’autre.
            Au fait, savez-vous que le Maroc a consenti des investissements très importants au Sahara, et a ouvert beaucoup de portes de son administration aux Marocains originaires du Sahara? Pour l’anecdote, alors que je vivais encore au Maroc, Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU, avait effectué une visite au Maroc en commençant par le Sahara. Driss Basri, l’inamovible ministre de l’Intérieur (1979-1999), grand metteur en scène et scénariste, lui avait concocté un accueil populaire d’une telle intensité que le Ghanéen avait dû soupirer: “Je n’ai jamais vu ça!”.
            Fraternellement,
            ARM

  2. 2

    ALI Madi

    Bonjour frère ARM,

    Je tiens à te remercier de ta disponibilité à me nourrir de ta riche culture. Je comprends, parfaitement, tes dires sur les motifs de la séparation de Mayotte de ses Ïles soeurs. D’ailleurs un temps, Anjouan et Moheli ont failli prendre la même voie et ce pour des raisons semblables.

    Toute fois, il n’est pas cohérent de dire que nous sommes issus du même pays, avons la même langue, la même culture, le même sang et la même religion mais n’avons pas le même pays. Par ailleurs, je suis de ton avis lorsque, subtilement, tu me m’invitais à comprendre que nous n’avons pas pu faire nation ensemble. Par là, je comprends que l’on peut être du même pays sans pouvoir faire nation.

    Sans être pessimiste pour la suite, je comprends que ceux que nous avons tendance à prendre pour les pères de l’indépendance ont été les grands pères du séparatisme et si Mayotte en est là, ils sont pour l’essentiel. Le Soudan du Sud et celui du nord avaient, il y a des années, formé un seul pays: Le SOUDAN. L’idéal serait de voir nos Ïles se réunir et notre peuple soudé.

    La question, sommes nous outillés pour cela ou Les Comores et Mayotte succèderont à la Chine populaire et son Ïle de Taïwan éloignée de la république populaire de Chine après la révolution culturelle? Pour le Maroc et le Sahara, je suis de votre avis quant à leur unification. J’espère que les conditions seront réunies à cette fin. Je pensais que notre ami FSI aurait pu utiliser un discours diplomatique, compte tenu de ses subtilités langagières, lorsqu’il s’agissait d’inviter l’UA à expulser les Sahraoui de l’organisation Africaine. Du peu que je le connaisse, je croyais l’entendre inviter les Sahraoui à se pacifier avec l’état Marocain pour une nation indivisible et un seul siège au sein de l’unité Africaine. Le mot expulsion ne paraissait pas correspondre à son auteur. Après tout, comme tu me l’as fait comprendre, il s’agit des frères en conflit appelés à se retrouver un jour.

    Encore une fois, je vous en suis reconnaissant des connaissances historiques et culturelles dont je suis un des bénéficiaires. Vos efforts à poser de la lumière sur mes interrogations attestent, si besoin est, de votre disponibilité à enrichir le débat et de votre désir de voir le pays s’élever au rang des vraies nations avec un peuple harmonieux et épanoui.
    Fraternellement,
    Madi

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    1. 2.1

      ARM

      Mon frère, bonjour,
      Je suis un simple serviteur de ceux qui me croient digne de pouvoir participer à certains débats de société. Je ne cesserai d’encourager ces débats, comme nous le faisons tous deux. J’ai reçu ce jeudi 21 octobre 2021 un carton de 5,500 kg de nouveaux livres en Droit, Science politique, Relations internationales et Economie, et depuis, je ne dors plus. A chacun ses péchés et ses lubies.
      Je reprends le mot de feu le Général Mohammed Oufkir, ancien ministre de l’Intérieur, puis de la Défense du Maroc, sous le Roi Hassan II, dans les années 1960-1970: «Nous avons été des pionniers. Nous avons bâti l’État avec les moyens de bord. Nous avons certainement commis des erreurs, mais de bonne foi… J’ai l’impression, plus que jamais, que nous avons accompli notre temps…». Commettre des erreurs et des fautes fait partie de la vie, mais il ne faut pas vivre d’erreurs et de fautes. Le comportement de certains Comoriens envers d’autres Comoriens n’a pas toujours été exemplaire.
      Me voici en janvier 2015. J’explique à un Mohélien en France qu’après 23 ans d’absence des Comores, j’allais enfin partir sur place parce que le mariage de mon frère Saïd à Ivoini, Mitsamiouli est une affaire personnelle pour moi. Mon Mohélien a failli faire une crise cardiaque, me suppliant de ne pas le crier sur les toits car ce serait “HONTEUX” que je rentre aux Comores après 23 ans “A CAUSE D’UN GRAND-COMORIEN”! Je lui ai juste dit qu’il a eu devant lui des preuves d’amour familial de Saïd et de sa famille envers moi. Effectivement, en décembre 2015, j’étais aux Comores. De Moroni, j’ai invité plusieurs personnalités à ce mariage. Elles avaient répondu à mon invitation. Le jour du Madjliss, pendant que l’increvable Saïd Abdallah Rifki pérorait et faisait sa prose et poésie au micro devant une belle brochette de grandes personnalités, j’étais à la droite de notre marié, et le Procureur Soilihi Mahmoud Mansour dit Sako à sa gauche, comme si c’était quelque part à Mohéli. Voilà le geste d’un vrai Comorien. Je ne vais jamais oublier cette très belle cérémonie, où on me faisait l’honneur de porter les plus beaux habits pour un accompagnateur de marié. Quelle belle soirée! Inoubliable! Moi, j’aime les gestes concrets. Les blablas des politiciens de fin de semaine ne me touchent pas, ne m’intéressent pas. Voilà la plus belle façon d’être Comorien, alors que les bien-pensants m’accusent de chauvinisme insulaire parce que je dénonce les abus de l’insularité.
      Par ailleurs, de manière générale, les pays d’Afrique ont du mal à constituer des vrais Etats et nations, parce que Etat et nation sont des notions occidentales. La Libye et la Somalie ont du mal à sortir de leurs crises actuelles parce que ce sont des pays tribaux. L’Afrique est engluée dans le tribalisme et l’ethnicité.
      Aux Comores, entre Comoriens, entre citoyens, il n’y a pas de problèmes relationnels. Les problèmes sont provoqués par des autorités irresponsables et égoïstes. Nos autorités sont mauvaises. Elles divisent les Comoriens.
      Revenons au Sahara. Ma première professeure de Droit international public était une jeune fille très brillante, mais qui allait soutenir sa Thèse de Doctorat 14 ans plus tard, 24 heures après moi! Elle nous avait dit une chose: le POLISARIO a commis une faute grave en proclamant un “Etat” inexistant, la RASD, au lieu de demander un statut de mouvement de libération nationale (MLN) et un statut d’observateur auprès des organisations internationales. En 1992, M. Aziz Hasbi, qui m’enseignait alors l’Histoire des Relations internationales en 3ème Cycle de la Faculté de Droit de Rabat, m’a remis son livre LES MOUVEMENTS DE LIBERATION NATIONALE ET LE DROIT INTERNATIONAL, qui avait été sa Thèse de Doctorat à l’Université de Nancy. C’est un très bon livre. On y retrouve le MOLINACO des Comores et même avec le montant des aides étrangères qu’il recevait.
      Fraternellement,
      ARM

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        Ali Madi

        C bien plus que Claire.

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  3. 3

    ALI Madi

    Quant à l’esclavagisme, le problème est encore d’actualité dans certaines contrées supposées musulmanes comme l’A. S, le Kowet, le Qatar et d’autres. Pour les Comores, certains africains comme nous tiennent, parfois, des propos qui dépassent l’entendement. Si l’on peu considérer l’esclavagisme comme un phénomène mondial, l’homme noire ait subit aussi le commerce triangulaire avec le code noire de Colbert. Nous sommes tous des descendants des victimes de ces agissements arbitraires et assassins considérés comme un crime contre l’humanité. Malheureux que certains comoriens ” Africains ” adoptent le regard méprisant des esclavagistes. Ce sont des Stokolmards ( des personnes atteintes du syndrome de Stokolm )

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  4. 4

    Ali Madi

    C’est, tout de même, inquiétant d’observer la manifestation d’inculture chez nombreux d’entre nous et rassurant de réaliser que d’autres sont toujours à se battre pour partager la connaissance.
    Bien à toi frère,
    Madi

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