Coups de pieds de Maître Saïd Larifou à Azali Assoumani
Le Président du RIDJA accuse le «pouvoiriste» d’«anarchie»
Par ARM
À un moment où, horrifiée, dégoûtée et scandalisée, la communauté nationale comorienne regarde avec mépris et commisération le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani détruire morceau par morceau tout un pays, Maître Saïd Larifou sort de son silence et tire des missiles sol-air, air-air, sol-sol, et sol-mer sur le pâtissier enfariné de Beït-Salam. Dans un pays où la liberté d’expression et de la presse n’existe plus depuis que le dictateur comorien a acheté toute la presse gouvernementale et celle «indépendante» avant même son retour à Beït-Salam, il n’a aucune contradiction interne, et l’avocat franco-comorien fait fort en démystifiant l’immense foutaise maléfique qu’est l’aventurisme clanique, ethnique et népotique d’un putschiste essoufflé et qui reconnaît lui-même mais sous le manteau qu’il est «dépassé». D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le dictateur de Beït-Salam croit se refaire une virginité de bécassine en essayant de s’approprier la mémoire de l’ancien Président Mohamed Taki Abdoulkarim, qui n’avait que du mépris pour lui et le traitait de «lâche». Quand un homme ne trouve pas refuge parmi les vivants et se met à parler aux morts en faisant semblant d’avoir sombré dans une crise mystique douteuse, c’est qu’il est aux abois. Il est aux abois, et ce ne sont pas ses discours insipides prononcés là où il doit se taire qui le sauveront de la honte et du mépris des Comoriens et de la communauté internationale.
Maître Saïd Larifou a donc bien brocardé le «saigneur» Azali Assoumani, considérant que tout ce qu’il fait conduit les Comores au fond du Lac Salé. Parcourons ce morceau choisi, à travers lequel transparaît le mépris du Président du RIDJA notamment envers le titre d’«Imam» dont se pare un homme qui vit dans le crime économique, de chair et de sang depuis des décennies, un homme qu’Abdallah Agwa accuse, dans sa radio, d’avoir mis en place «un régime politique de concubines»: «La population et les opérateurs économiques sont très inquiets du manque de lisibilité de l’action du gouvernement qui, il faut le dire, est quand même composé d’éléments qui, sur la forme, devaient propulser les Comores vers de nouveaux horizons. Une équipe jeune, diplômée avec un a priori favorable entoure le Président Azali et logiquement le pays devrait opérer des réformes en profondeur et bouleverser les habitudes, quitte à provoquer des mécontentements.
Cependant, les premières mesures prises ont choqué par leur contradiction et l’absence de toute logique et de bon sens au regard de l’état chaotique du pays. En effet, comment comprendre qu’un État mendiant comme le nôtre fasse le tour du monde pour obtenir de l’argent pour payer les salaires de ses fonctionnaires alors que le chef de l’État augmente le salaire des membres du gouvernement et peut-être aussi le sien et en même temps, simultanément il licencie 2800 agents des sociétés d’État tous diplômes de l’Université des Comores soi-disant pour des raisons financières et recrutement électoraliste alors que ceux embauchés récemment l’ont été sans la moindre transparence. Ces licenciements massifs sont juridiquement contestables car prononcés collectivement sans entretien préalable, ni notification individuelle, et socialement intolérable car il s’agit tous des jeunes diplômés qui finalement sont dans les rues des Comores et d’autres ont pris le risque de fuir le pays dans des conditions et circonstances périlleuses pour eux. Cette anarchie ne peut continuer et sans réaction responsable et urgente du chef de l’État. Un chaos est inévitable et une réaction violente de la population n’est pas à exclure.
Nos présidents doivent arrêter de faire le tour du monde pour mendier de l’argent pour payer leurs fonctionnaires et les salaires, les per diem et alimenter le coffre-fort du Président. L’argent de la citoyenneté et d’autres fonds exceptionnels n’ont pas été affectés à des investissements publics, notamment pour les hôpitaux les écoles, les instituts, l’Université et des routes mais à payer des dépenses de nos dirigeants et leurs lieutenants et épouses. Comment justifier la fermeture d’une clinique populaire et la fermeture d’un institut universitaire alors que des jeunes Comoriens s’aventurent à l’étranger pour se former et nos malades se baladés dans les hôpitaux malgaches, mauriciens, en Tanzanie et Nairobi, voire en Égypte pour des soins qui pourraient être prodigués aux Comores à moindre coût? Je ne peux personnellement assister au spectacle mortuaire de l’hôpital El-Maarouf et à l’état de délabrement de notre pays sans assumer mes responsabilités de père, de responsable politique et d’homme comorien qui aime son pays.
On ne peut pas laisser ce pays abîmer sans réagir. Il est temps que le Président Azali, le bâtisseur et non l’Imam, s’adresse aux Comoriens pour nous donner sans état d’âme l’état du pays et fixer le cap, qu’il enfile les habits de bâtisseur et laisse aux religieux ceux d’Imam. La situation actuelle des Comores est favorable à l’émergence des extrêmes et des charlatans. Il est donc urgent pour le Président Azali de réagir et d’agir. En tant que garant de nos institutions, il est le seul à pouvoir y apporter des solutions responsables et durables».
En d’autres termes, Maître Saïd Larifou crache et vomit sur un usurpateur irresponsable, arrogant, narcissique et qui croit en son impunité perpétuelle. Toute personne ayant une once d’intelligence constate que la «réaction violente» et le «chaos» dont parle le Président du RIDJA sont inévitables. Un jour où un autre, le peuple comorien balayera comme un fétu de paille ce régime politique fangeux et honteux. Que ces gens se méfient des colères populaires, synonymes d’insurrections imprévisibles et incontrôlables. Il faut rappeler que dans les pays soucieux des droits de leurs citoyens, l’insurrection contre l’arbitraire est érigée en droit, comme cela peut être constaté à travers la Constitution française du 24 juin 1793: «La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme» (article 33), «il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé» (article 34), et «quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs». Un jour, de telles merveilles juridiques figureront dans la Constitution comorienne et recevront une application sincère. Un jour, les Comores seront entre les mains de vrais démocrates, et cette évolution juridique sera consacrée.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 14 novembre 2016.