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Azali continue à supprimer le 17-Février du calendrier

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Azali continue à supprimer le 17-Février du calendrier

Il s’acharne à interdire la célébration de la réconciliation

Par ARM

     Quand on est Comorien et un vrai juriste, on est astreint à une double peine, celle de voir son pays à vau-l’eau, dans la misère noire, le dénuement total, la privation de tous les droits et libertés, la non-vie et le deuil permanent, et celle de voir que la société n’est pas régie par le Droit et les valeurs sociales, mais par la force, l’intimidation et la violence. L’un des aspects les plus hideux de la dictature de Mitsoudjé, c’est qu’elle fait la synthèse de tous les méfaits des pires régimes politiques comoriens, de l’utopie autocratique, sanglante et mortelle d’Ali Soilihi (3 août 1975 – 13 mai 1978), à la dictature des mercenaires sous Ahmed Abdallah Abderemane (13 mai 1978 – 26 novembre 1989) et à la «gendrocratie» et au désordre criminel de Saïd Mohamed Djohar (26 novembre 1989 – 28 septembre 1995).

Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est allé trop loin parce que, sous Ali Soilihi, le pays était encore dans les ténèbres, pendant qu’Ahmed Abdallah Abderemane et Saïd Mohamed Djohar pouvaient prêter une oreille attentive à la notabilité villageoise, qui est sans la moindre ressemblance avec celle d’aujourd’hui, constituée de mendiants «légitimant» et soutenant toutes les saletés de la dictature de Mitsoudjé. Sous la dictature du tyran Assoumani Azali Boinaheri, le Droit est aboli, et les valeurs sociales interdites. C’est la volonté du dictateur Assoumani Azali Boinaheri qui est devenue la Loi, faisant la négation de tout.

Le ministre de l’Intérieur était au siège de l’Union africaine

Le mercredi 30 décembre 2015, j’étais présent à la Salle multifonctionnelle de Fomboni, où le dictateur Assoumani Azali Boinaheri tenait meeting, dans la perspective de l’élection présidentielle qui n’allait pas avoir lieu en 2016, du fait de l’invention du taux de «104%» concocté par l’inégalable et inégalé, inimitable et inimité «Docteur» Ahmed Mohamed Djaza, l’instituteur devenu par magie «Docteur en Médecine» en Ukraine soviétique. Ce mercredi 30 décembre 2015, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a dit trois choses: 1.- Il fustigea le débarquement militaire du 25 mars 2008, qui avait permis de mettre un terme à la crise séparatiste qui avait commencé à Anjouan le 16 février 1997, alors qu’il en encourageait les protagonistes afin de justifier son maintien au pouvoir. 2.- Il fustigea l’Union africaine, qui avait dépêché ses troupes pour arrêter la dictature insulaire du criminel Mohamed Bacar à Anjouan, qu’il alimentait en armes, munitions et argent au large de l’île, et ce, avec la complicité de son âme damnée, le fugitif international Hamada Madi Boléro. 3.- Il promit que s’il était élu, il ferait du 17-Février, une fête nationale, en souvenir de l’Accord-cadre du 17 février 2001 pour la réconciliation nationale des Comores après la crise séparatiste d’Anjouan.

Voici ce qu’il avait dit: «Je crois que la première chose qui s’impose à celui qui veut prendre le pouvoir, surtout s’il avait déjà été au pouvoir, consiste à se conformer à la Constitution. C’est ce que nous nous efforçons de faire, ainsi que prendre en charge nos frères, nos sœurs et nos enfants parce que, quand on parle de l’État, il s’agit des gens qui y vivent, et il ne saurait y avoir de l’anarchie.[…]. Honorables personnalités, nous sommes à Mohéli. Nous savons que Mohéli est une île ayant une vocation agricole. Et l’agriculture est une affaire sérieuse. Ce sont les richesses de l’agriculture qui font marcher le monde entier puisque toute personne revenant du travail cherche quelque chose à manger. Et, on ne peut pas marcher si on n’a pas mangé quelque chose. Quand on est au travail, et quand on sait qu’on doit y partir à telle heure sans être sûr de trouver à manger à la maison, on n’est jamais tranquille. Dieu a donné à l’île de Mohéli cette richesse divine, et nous avons vu que celle-ci ne se limite pas à Mohéli, mais est un bienfait de Dieu pour toutes les autres îles. Ce que vous semez à Mohéli, nous le récoltons sur les autres îles, où nous en tirons profit. Donc, Mohéli est une île spéciale, une île utile pour cet aspect spécifique de l’agriculture.

     Mais, ce qui est arrivé, en plus, dans l’Histoire de ce pays affirme que Mohéli est une île très utile à ce pays parce que quand nous étions en pleins tiraillements, nous n’avons trouvé nulle part pour nous réconcilier si ce n’est à Mohéli. Ce qui a été dit ici, je ne vais pas le répéter, ou je vais le répéter de manière succincte. Ici, nous sommes dans notre maison. Nous pouvons chuchoter. Et je suis convaincu que ce que je dis, les gens ne l’entendent pas. Vous n’allez pas le répéter dans la rue. C’est ici que vous avez commencé le séparatisme mais, par la suite, vous avez fait preuve de beaucoup d’intelligence en laissant le séparatisme aux Anjouanais. Et les Anjouanais ont trouvé leur propre mot pour le terme “séparatisme”.

Quand Dieu a voulu que nous nous réconciliions, nous sommes venus à Mohéli. Et quand nous sommes arrivés à Mohéli, nous ne l’avons pas regretté. Je ne reviens pas sur l’Histoire. Nous avons commencé les négociations en décembre 2000, et nous arrivâmes en février 2001 et nous sommes arrivés aux accords du 23 janvier 2001 [Sic: 17 février 2001] en prélude à la stabilité que nous avons actuellement. Ce que je veux vous dire, honorables Mohéliens et Mohéliennes, c’est une date historique survenue à Mohéli. C’est une date parmi les plus importantes que celles déjà survenues et à venir, parce que cela a permis le fait qu’aujourd’hui, c’est un enfant de Mohéli qui dirige ce pays.

     Vous avez entendu que dans le monde, il y a un pays qui s’appelle la Suisse, et les États en conflit se retrouvent souvent en Suisse. Depuis longtemps, la Suisse des Comores est l’île de Mohéli. Mais, je suis quand même triste parce que nous avons signé les accords pour réconcilier les îles, et après cette réconciliation, nous avons établi une Constitution pour faire fonctionner notre État. […]. Il y a eu une rechute. […]. Je vais vous dire ce qui m’attriste, et le moment venu, nous en reparlerons. C’est que, il paraît que le 17 février 2001, quand nous avons conclu l’accord pour nous réconcilier, et cette date n’est pas considérée comme une fête nationale devant nous inciter à louer Dieu, alors que le 26 décembre [Sic: le 25 mars 2008], il y a eu des gens qui sont allés faire une fausse libération. Je croyais que si l’État dans son ensemble a établi qu’après le 6 juillet 1975, date d’accession des Comores à l’indépendance, la deuxième fête nationale devait être le 17 février 2001 parce que c’est la date de la réconciliation des Comoriens. Je croyais que vous autres Mohéliens, comme vous avez la responsabilité du pays, vous alliez penser à ces choses-là. Malheureusement, cela n’est pas arrivé. Alors, je vous donne ma parole d’honneur que si nous sommes élus, nous viendrons à Mohéli pour vous remercier, chers Mohéliens et chères Mohéliennes, pour avoir accepté que notre réconciliation se fasse à Mohéli».

Après ces élucubrations pathétiques, Elamine Ali Mbaraka dit Abdoulkhaïr avait réagi: «Il a signé l’Accord-cadre le 17 février 2001 et n’est parti du pouvoir que le 26 mai 2006. Il n’a jamais célébré le 17-Février. Pis, il a saboté cet Accord-cadre de manière ignoble. Quand il a quitté le pouvoir, le séparatisme brillait de 1.000 feux à Anjouan. Il ne voulait pas de réconciliation nationale. Il attisait le feu du séparatisme à Anjouan». C’est vrai.

Pis, non seulement le dictateur Assoumani Azali Boinaheri n’a rien fait pour que le 17-Février soit érigé en fête nationale, mais en plus, chaque année il en interdit dans la répression la célébration à ceux qui le souhaitent. Pourquoi? Parce que l’esprit de l’Accord-cadre du 17 février 2001 pour la réconciliation nationale des Comores lui interdit ses dérives dictatoriales actuelles et sa négation du Droit. Cet Accord-cadre porte sa signature, étant conclu lors de sa première kleptocratie. Il renie sa propre parole, sa propre signature. Cet homme, qui ne respecte rien, ne peut avoir une vie normale, malgré les milliards de francs qu’il vole au peuple comorien.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 22 février 2023.


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