Autre mafia politico-financière aux Comores?

Autre mafia politico-financière aux Comores?

Azali Assoumani et le bilan de 42 ans d’indépendance

Par Mohamed Idjabou Abdallah

      Quelle hypocrisie? Un bilan pour quoi faire alors qu’on connaît le bilan de tous les régimes politiques qui se sont succédé aux Comores de l’autonomie interne à la proclamation de l’indépendance, de cette proclamation de l’indépendance à nos jours? Pour ce qui est des notables initiateurs du bilan, pour d’ex-dirigeants ratés du pays devant passer le relais, qu’est-ce qui les empêche de se draper de dignité et de rester dans leurs sarcophages dans l’attente du Jugement Dernier, au cours duquel ils devront rendre des comptes à Dieu? Et cet Azali Assoumani, l’homme sans honneur, ni dignité, l’un des plus grands voleurs et assassins dans les annales du crime actuel à l’échelle mondiale, en profite.

      Azali Assoumani n’est ni un militaire, ni un acteur politique. Le résumé de son parcours professionnel est effarant, hallucinant et épouvantable.

1.- Un chef d’État-major traître, qui a trahi son Armée et son Pays: le 28 septembre 1995, quand le pays était pris d’assaut par les mercenaires et alors que Saïd Mohamed Djohar, le Président de la République, était renversé et incarcéré par les mercenaires de Robert «Bob» Denard, le Colonel Azali Assoumani avait trahi pays, peuple et soldats en allant se protéger en slip à l’Ambassade de France, attendant le calme revenir pour reprendre son uniforme sans honte. Il ne sortit de l’Ambassade de France qu’après la formation d’un gouvernement illégal et illégitime par le Premier ministre Mohamed Caabi El Yachouroutu, dans l’enceinte de cette mission diplomatique.

      2.- Azali Assoumani, successeur de Robert «Bob» Denard: putschiste par deux fois

– Azali Assoumani, putschiste multirécidiviste, est devenu le successeur de Robert «Bob» Denard aux Comores: après la série de putschs de Robert «Bob» Denard de 1975, 1978, 1989 et 1995, Azali Assoumani lui a succédé le 30 avril 1999, en chassant ignominieusement du pouvoir intérimaire le Président Tadjidine Ben Saïd Massounde.

– Azali Assoumani a encouragé le séparatisme à Anjouan sous Abdallah Ibrahim, Saïd Abeïd Abderemane et Mohamed Bacar. Pour s’éterniser au pouvoir, il avait soutenu les chefs séparatistes d’Anjouan, et porte la responsabilité morale des morts du débarquement du 25 mars 2008: s’il s’était comporté en homme, les Comores n’en seraient pas arrivées à ce débarquement que, par la suite, Hamada Madi Boléro, l’exécuteur de ses basses œuvres, et Saïd Larifou, son ancien ennemi et actuel griot, se mirent à condamner partout, alors qu’ils n’ont rien proposé en échange.

      3.- Azali Assoumani, un médiateur d’opérette et de pacotille complètement raté

En 2001, il s’est engagé dans la rédaction d’une Constitution prétendument pour réconcilier les Iles, une Constitution toujours en cours de réaménagement. Et voilà qu’en 2017, il vient recommencer la même malice pour tenter de se proroger un mandat mal acquis sur le plan constitutionnel, alors qu’il est minoritaire à l’Assemblée avec deux Députés, absent des trois Conseils des Iles, sans aucun Conseiller des Iles, ni Gouverneur à son actif… Quelle démocratie? Quelle fierté?

4.- Azali Assoumani et ses régimes politiques corrompus – Un gestionnaire incompétent

Après son premier mandat placé sous le signe d’une junte militaire (1999-2006), ses ministres, Directeurs généraux dont celui de la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH), ses fondés de pouvoir au Trésor et Hamada Madi Boléro ont purgé des peines de prison pour détournement de deniers publics. Dans le cas de Hamada Madi Boléro, en plus de l’argent de l’État qu’il avait volé, il faut ajouter une table basse de l’Administration. Est- ce qu’Azali Assoumani est innocent ou il n’est tout simplement pas compétent pour gérer un pays? Est-il auteur principal ou complice d’une situation de chaos? D’ailleurs, il paraîtrait que le mariage se renoue dans l’ombre avec les mêmes ex-compagnons spécialisés dans le détournement des fonds publics. Oho!

      5.- Azali Assoumani et le pouvoir familial – Son rapprochement avec Mohamed Bacar

Une machine de retrouvailles est créée par Azali Assoumani et sa créature Mohamed Bacar, l’ancien satrape criminel d’Anjouan. Azali Assoumani et Mohamed Bacar sont d’autant plus copains et coquins qu’ils sont en marche ensemble par l’intermédiaire de leur lien commun qu’est le pouvoir familial et villageois, dans les villages de Barakani et Mitsoudjé.

6.- Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi: Haute trahison

Si Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a vendu la citoyenneté comorienne à partir de 2009, c’est parce qu’il est un très bon élève en haute trahison d’Azali Assoumani, qui a soldé le pavillon comorien en 2003, avec la complicité de son homme à tout faire, Hamada Madi Boléro.

Un regard. Azali Assoumani a la mémoire courte: ses voleurs Trésoriers, ses voleurs ministres, ses voleurs Directeurs généraux, son allié en haute trahison et son allié en pouvoir familial sont de tristes souvenirs pour les Comoriens.

«Héwé bo M’Komori!», «Fais attention, cher Comorien».

      À bon entendeur, salut!

Par Mohamed Idjabou Abdallah

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© www.lemohelien.com – Vendredi 4 août 2017.