Assoumani Azali, humilié à la mosquée, à Fomboni

Assoumani Azali, humilié à la mosquée, à Fomboni

Après l’humiliation, il prononce un discours de sang

Par ARM

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retourneronsˮ. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (Coran, II, La Vache, 155-157).

Le samedi 6 avril 2019, Mohéli a perdu l’une de ses mères. C’est une mère qui a donné naissance aux hommes d’État Mohamed et Ali Hassanaly, mais en qui se reconnaissent des milliers d’autres enfants, en signe d’amour et de respect. Cette mère bien-aimée est également la grand-mère d’Elamine Ali Mbaraka dit Aboulkhaïr, l’emblématique et patriotique ancien Maire de Fomboni.

Naturellement, le Tout-Mohéli se retrouva à Fomboni pour accompagner la défunte à sa dernière demeure. Et voilà que débarqua à Mohéli comme un cheveu sur la soupe le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Or, avant que ce dernier n’arrive à Mohéli, les Mohéliens avaient dit ne pas vouloir prier avec un assassin dont les mains deviennent de plus en plus rouges du sang de victimes innocentes.

Au moment de la prière de la mi-journée, certaines mosquées de Fomboni avaient déjà commencé les prières. Pendant ce temps, à la Grande Mosquée de Fomboni, il fallait attendre l’arrivée de l’assassin et de sa cohorte de voleurs et de mendiants, dont Houmed Msaïdié Mdahoma. Déjà, Elamine Ali Mbaraka avait dit qu’il n’accepterait pas que la prière mortuaire de sa mamie soit dirigée par un assassin qui humilie les Mohéliens et les autres Comoriens, et les empêche de vivre. Mais, sa menace n’était pas prise au sérieux. Une lourde faute!

Normalement, la famille Hassanaly avait décidé qu’Ikililou Dhoinine allait diriger la prière. L’ancien Mohélien de Bête-Salam avait signalé que si le dictateur fou de Mitsoudjé arrivait à Fomboni, il serait dans l’obligation de lui céder la place, «pour des raisons protocolaires» tout à fait imaginaires et fallacieuses. Comme Elamine Ali Mbaraka voulait éviter le sabotage de la prière de sa mamie, il s’est adressé directement au dictateur pour lui dire qu’il ne manquait pas de vrais Musulmans pour diriger ladite prière et que les Mohéliens ne souhaitaient pas le voir en imam chez eux.

Des discussions furent engagées. Quand il s’avéra que c’était le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri qui allait diriger la prière, les Mohéliens quittèrent la Grande Mosquée par dizaines pour aller prier dans les mosquées voisines. Pourtant, le «Petit Bokassa» avait dit à un moment donné: «Comme il y a des gens qui ne veulent pas que je dirige la prière, je m’en abstiens». Nabhane Madi, le Cadi de Mohéli, devait prendre la place. Le Cadi s’était avancé pour diriger la prière, mais les Mohéliens virent le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri prendre sa place. Les Mohéliens quittèrent de nouveau la Grande Mosquée pour aller prier ailleurs. Parmi les personnes qui avaient déserté la Grande Mosquée, on retrouve Ikililou Dhoinine, des Mohéliens ordinaires et des opposants notoires.

Elamine Ali Mbaraka est «très drapeau» parce qu’il aime son île et son pays.

Elamine Ali Mbaraka est «très famille» parce qu’il aime sa famille. Il vouait à sa mamie un amour sans bornes, rappelant toujours que c’est elle qui lui a attribué le prénom Aboulkhaïr. Il ne pouvait accepter qu’un assassin dirige la prière mortuaire de sa mamie sans l’interpeller. Il a interpellé et humilié l’assassin, attendant sagement son arrestation. Il va être arrêté.

Humilié à la Grande Mosquée de Fomboni, le tyran fou de Mitsoudjé est allé prononcer un discours de sang et de mort à Bandar-Es-Salam, avant de quitter Mohéli. Les Mohéliens qui ont assisté aux deux événements sont unanimes pour reconnaître qu’il est complètement fou et irrécupérable. Pourquoi un discours de menaces de plus alors que le pays est plongé dans un deuil profond par sa faute? Pourquoi vouloir, nolens volens, diriger les prières dans toutes les mosquées?

En tout état de cause, je ne cesserai de le répéter: pendant les 19 ans que j’ai passés au Maroc, sous le règne de deux souverains dotés constitutionnellement du titre de Commandeur des Croyants, je n’ai jamais vu le Roi Hassan II ou le Roi Mohammed VI diriger une prière. La place du Roi à la mosquée est toujours derrière l’imam.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 7 avril 2019.